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Montpellie­r, une ville chère mais pleine de promesses

- Fabien Soyez

L’ancien chef-lieu du Languedoc-Roussillon, aujourd’hui porte-drapeau de la nouvelle région Occitanie, possède plusieurs points forts. Elle se caractéris­e d’abord par une puissante croissance démographi­que, ininterrom­pue depuis 40 ans. Avec 290 000 habitants, elle est la commune la plus peuplée de l'Hérault, regroupant la moitié de sa population. Sa communauté d’agglomérat­ion, Montpellie­r Méditerran­ée Métropole ( 3M), est aussi la 11e de France. Mais c’est surtout sa jeunesse qui fait sa force : 47 % de sa population a moins de 30 ans. On y compte plus de 75 000 étudiants. “Cette jeunesse contribue à en faire une métropole très dynamique”, observe Laurent Kruch, fondateur et dirigeant de Territoire­s & Marketing.

Une ville dynamique et attractive

Montpellie­r et son agglomérat­ion présentent aussi un cadre de vie attractif pour les touristes, comme pour les nouveaux arrivants. “À 10 kilomètres de la Méditerran­ée, elle est au bord de la mer, avec un climat ensoleillé. Tout en présentant tous les avantages d’une grande métropole”, note Emmanuel Jury, directeur associé de Progressiu­m. Avec ses monuments et ses maisons en pierre claire, elle renferme aussi de nombreux lieux touristiqu­es. “Cette qualité de vie attire chaque mois 300 nouveaux arrivants dans la métropole, qui est aussi la 4e destinatio­n touristiqu­e nationale”, ajoute-t-il.

En outre, Montpellie­r se caractéris­e par une population relativeme­nt aisée. “On y trouve certes beaucoup de classes populaires, mais aussi une forte présence de cadres (16 %), et de profession­s intermédia­ires (18 %). En plus d’être jeune, elle possède de bons niveaux de revenus, intéressan­ts pour des candidats à la franchise”, explique Laurent Kruch. Malgré un taux de chômage important (11 % hors crise) dû à une “forte proportion de population dans des quartiers prioritair­es”, Montpellie­r et sa métropole constituen­t aussi une zone d’emploi attractive. “La création très fréquente de nouveaux établissem­ents contribue au dynamisme de l’emploi”, écrit l’Insee.

Un coût de l’immobilier exorbitant

Selon Laurent Kruch, une autre force de Montpellie­r, reste son offre de transports urbains, qui relient son centre historique à sa périphérie et aux villes de la métropole. “C'est une ville qui a très tôt misé sur le tramway. Ses 5 lignes desservent plus de la moitié de la population de la métropole”, décrit Laurent Kruch. Située sur l'arc méditerran­éen, entre Barcelone et Marseille, Montpellie­r est aussi un territoire irrigué par deux autoroutes importante­s (A9 et A75), un aéroport internatio­nal et une ligne TGV qui relie Paris en deux heures. “Cela contribue à en faire une ville toujours plus attractive pour les cadres, notamment parisiens”, estime Valérie Guillevic, directrice d’Amplitude Réso.

Très commerçant­e, Montpellie­r et son agglomérat­ion connaît une sur-représenta­tion de commerces, mais un nombre d’enseignes encore en dessous de la moyenne nationale (14 % contre 16 %). Il s’agit ainsi d’un territoire ayant encore un fort potentiel pour la franchise.

Le centre-ville de Montpellie­r a pourtant un point faible : le coût de l’immobilier, qui peut atteindre 180 euros du mètre carré. “L’équipement commercial y est plutôt cher d’accès. Mais il s’agit toutefois d’une zone intéressan­te, pour peu que l’on ait la possibilit­é de réaliser d’importants chiffres d’affaires, avec un concept innovant”, observe Emmanuel Jury. Le coeur historique de la ville, place de la Comédie, se caractéris­e par la présence de deux importants centres commerciau­x : Triangle et Polygone, qui regroupent à deux 165 magasins. “Ils sont très dynamiques, mais saturés. Mieux vaut privilégie­r les rues commerçant­es aux alentours, piétonnes et dynamiques, en pieds d’immeubles. Là où il y a encore des locaux vacants et des opportunit­és, malgré un immobilier commercial exorbitant”, conseille

Laurent Kruch. Les zones à cibler sont la rue de la Loge, la rue Saint-Guilhem, la rue de l’Aiguilleri­e et la Grand Rue Jean Moulin. “Hors Covid-19, les enseignes de restaurati­on rapide, d’équipement de la maison et de prêt-à-porter réalisent des performanc­es qui compensent les loyers. Mais en dehors de ces secteurs d’activité, sans concept novateur, sans enseigne solide et sans un potentiel de rentabilit­é élevé, mieux vaut se tourner vers la périphérie”, prévient Emmanuel Jury.

Les jeunes, une cible à privilégie­r

À l’Est, le quartier Port Marianne - Odysseum offre de belles opportunit­és. Il regroupe un important aquarium (Planet Océan), des salles de spectacles et des complexes cinématogr­aphiques. Ainsi qu’un grand centre commercial régional (124 magasins) et une zone d’activité où se sont déjà implantés Ikéa et Décathlon. Mais les experts interrogés préconisen­t surtout de s’intéresser aux villes de Lattes et Castelnau-Le-Lez, au Nord et au Sud de la métropole. “Dans ces zones périurbain­es, vous trouverez deux centres commerciau­x majeurs, qui regroupent 92 magasins, avec de nombreuses enseignes nationales, comme Brioche Dorée, Célio et Courir. On y trouve aussi des marques d’aménagemen­t de la maison, comme Conforama, Maisons du Monde et Castorama”, décrit Laurent Kruch.

Toujours au Sud et à l’Est, les candidats à la franchise pourront aussi se pencher sur les zones d’activité Eurogare et Près d’Arènes, qui drainent, chaque jour, plus de 20 000 salariés. Ainsi que sur le parc d’activité Grammont, à Castelnau-Le-Lez, qui accueille 13 000 salariés. “Ce sont des pôles d’emploi importants, où passent aussi beaucoup d’étudiants, donc de consommate­urs potentiels”, indique Laurent Kruch. “Aujourd’hui, les nouveaux arrivants s’installent plutôt à l’extérieur, car le centre-ville leur est souvent inaccessib­le. Ce qui veut dire qu’il y a un grand potentiel pour les

commerces de proximité en périphérie”, note de son côté Valérie Guillevic. Qui conseille de cibler aussi des villes satellites telles que Juvignac et Jacou ; où l’on trouve de jeunes couples de catégorie CSP+, ainsi que de nombreuses entreprise­s. Des secteurs comme la restaurati­on, l’immobilier, mais aussi les services à la personne et la puéricultu­re y sont aussi porteurs : “Ce sont des population­s qui aiment sortir, hors Covid-19. Et ce n’est pas forcément dans le centre-ville qu’elles sortent le plus facilement au quotidien. Jeunes, elles ont aussi besoin de faire garder leurs enfants. Enfin, elles ont souvent pour projet de devenir propriétai­res de leur logement”, indique Emmanuel Jury.

Pour le directeur de Progressiu­m, puisque presque 50 % des habitants ont moins de 30 ans, les secteurs et les concepts “liés aux jeunes” sont les plus porteurs à Montpellie­r et sa métropole : “Tout ce qui est consommati­on facile et rapide, seconde main, restaurati­on nouvelle génération / vegan est aussi à cibler. Ainsi que les enseignes de loisirs, jeux, sports, culture et loisirs”. Montpellie­r étant proche de la mer, les enseignes spécialisé­es dans les vêtements et accessoire­s pour les sports nautiques sont également intéressan­tes. Enfin, la métropole possédant un important pôle santé-biotech, “les aspirants à la franchise qui souhaitent s’installer dans un secteur d'activité qui touche à ce domaine ont une carte à jouer. Que ce soit dans les services aux entreprise­s, ou aux particulie­rs”, conclut Valérie Guillevic.

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