”Pourquoi ne pas constituer un fonds commun de publicité ?”
Olga Romulus, expert-comptable chez Fiducial et membre du Collège des experts de la Fédération française de la franchise
Sur les redevances
Il est étonnant de voir qu’aucune redevance n’est prévue. Comment la tête de réseau se rémunèret-elle pour sa prestation d’animation et de licence de marque ? De même, compte tenu de la taille du réseau, pourquoi ne pas constituer un fonds commun de publicité nationale ?
La réponse de Marie Jury, présidente de Lav'Car :
Nous n'avons aucune rémunération sur l'animation. Nous nous rémunérons sur l'approvisionnement exclusif des produits. Selon nous, cela est équilibré. Car plus la station va fonctionner, plus elle réalisera de CA et plus elle consommera de produits. Tout le monde est gagnant. Pour la communication, les choses sont en train d'évoluer. Certains licenciés nous disent même qu'ils sont prêts à payer des redevances pour avoir plus de poids. Notre idée est de trouver comment faire pour avoir un budget plus élevé tout en conservant notre volonté de ne pas mettre en place une redevance et ainsi ne pas obliger les licenciés à communiquer s'ils ne le souhaitent pas.
Sur le budget prévisionnel
La remise des documents prévisionnels à un futur franchisé est toujours délicate. N’est-il pas dommage de communiquer des informations aussi détaillées sur certains postes (fournitures de bureau, box Internet…) et d’omettre des lignes importantes comme le coût du foncier ou l’amortissement du matériel ?
La réponse de Marie Jury :
Le problème du coût du foncier reste qu'il est impossible de l'anticiper. Quand on remet les documents au licencié, ce dernier n'a pas forcément encore trouvé et/ou intégré son terrain à son investissement global. C’est donc variable. Nous conseillons toujours à nos licenciés d'élaborer leur propre prévisionnel et nous précisons systématiquement que celui que nous fournissons est donné à titre indicatif, cela n'engageant pas notre responsabilité. Tout simplement parce qu'il y a des charges qui sont inhérentes à l'exploitant. Pour autant, nous estimons que nous devons fournir le plus d'informations possibles au licencié. Et nous sommes sereins car les données que nous donnons ne sont pas théoriques mais proviennent du terrain, nos licenciés remontant leurs chiffres d'affaires tous les mois. Ainsi, nous sommes en mesure de donner au porteur de projet un chiffre d'affaires provenant de stations équivalentes à celles qu'il souhaite déployer, sur des emplacements similaires.