Philippe Rousselle, dirigeant de Aux Merveilleux à Metz et Nancy

Originaire de Lille, Philippe Rousselle a travaillé pendant 25 ans en tant qu’opticien, à Annecy, Lyon, puis Metz. C’est là qu’en 2012, il suit son épouse, qui travaille aux Galeries Lafayette. “J’ai ressenti l’envie de changer de métier”, raconte-t-il. Il se forme au métier de pâtissier auprès de son ami Frédéric Vaucamps, fondateur de l’enseigne Aux Merveilleux de Fred. Il y ouvre sa première boutique en province, hors Lille et Paris. “Metz était une ville dynamique, avec une population vaste. Et si ouvrir une pâtisserie mono-produit n’était pas un pari gagné, les Messins ont tout de suite répondu présent”. En plein centre-ville, il profite d’un flux régulier de chalands, dans un local au loyer relativement accessible. Aujourd’hui, il constate toutefois que l’immobilier commercial a grimpé en flèche. “Ce n’est pas compliqué de trouver des locaux, ce qui l’est, c’est de les négocier : on part de très haut et il faut les faire redescendre à leur juste valeur. Car les chiffres d’affaires que l’on réalise au centre-ville ne sont plus les mêmes qu’il y a 10 ans”. En 2015, il ouvre un autre point de vente à Nancy, près de la gare. À nouveau le succès, même s’il est moins rapide. “Metz fonctionnait bien, et je m’étais dit que Nancy était une ville assez similaire. Mais sa population, un peu plus riche, est plus difficile à convaincre”. En 2017, Philippe Rousselle ouvre une 3e boutique, au centre commercial Muse. “J’ai eu l’opportunité d’y trouver un emplacement idéal, à l’extérieur du centre commercial. La clientèle est là, mais elle est différente : il s’agit surtout de jeunes, qui viennent de la proche banlieue et qui ne se promènent pas dans l’hypercentre”, indique-t-il. S’il déplore que les centres commerciaux Waves et Muse aient “pénalisé les commerces du centre-ville”, il estime que ce dernier “possède tout le potentiel pour être encore plus attractif, pourvu qu’on l’embellisse davantage”. Il constate par ailleurs que sur son marché, la pâtisserie artisanale, le centre de Metz est davantage porteur que celui de la cité ducale : “il est rattaché au centre historique, ce qui permet de visiter tout en faisant du shopping, alors qu’à Nancy, les deux sont distincts”.