“Commerces : l’heure est à la reprise !”
Nous l’attendions tous de pied ferme. Commerces “non-essentiels”, bars, restaurants, sans oublier nos amis de la culture, nous réclamions d’ouvrir depuis des semaines. Elle est désormais bien là, cette réouverture tant espérée. Mais, à l’heure où les commerces rouvrent leurs portes, les angoisses et les doutes ne se sont, pour autant, pas encore estompés.
Si des avancées ont bien vu le jour (jauge d’un client maximum pour 8 m2 à compter du 19 mai puis pour 4 m2 à compter du 9 juin), elles ne sont pas de nature à rattraper le retard conséquent pris par bon nombre de commerces depuis des mois. Le maintien des aides actuelles et l’accompagnement de l’État des têtes de réseaux impactées par la crise – ainsi que nous le sollicitons depuis de nombreux mois - sont tout aussi vitaux, pour permettre aux entreprises de récupérer rapidement, qu’indispensables pour permettre une vraie reprise économique. Bien entendu, il n’est pas question de minimiser l’étape cruciale franchie le 19 mai dernier mais il est aujourd’hui plus que nécessaire d’aller plus loin pour donner aux commerces un nouveau souffle vers un quotidien plus favorable, plus durable. Pour cela, nous jugeons nécessaire de travailler sur plusieurs leviers.
LE TRAVAIL DOMINICAL
Les mois de fermeture administrative ont fait baisser le chiffre d’affaires des commerçants. Pour rattraper cette baisse, nous avons demandé, auprès de la ministre du Travail, des dérogations exceptionnelles à l’ouverture dominicale. Ces dérogations, accordées à l’issue de concertations locales, permettraient de rattraper l’activité économique perdue ces derniers mois. Une ouverture le dimanche permettrait en outre de réduire la circulation du virus en étalant le flux de clients sur l’ensemble de la semaine. Elle garantirait enfin aux commerçants une hausse du trafic en magasin dans une période où dans certains secteurs d’activité les commerces réalisent plus de 20 % de leur chiffre d’affaires annuel. Cette avancée doit désormais être effective. La dérogation administrative des maires dans la limite de 12 dimanches par an ne suffira pas.
LES SOLDES D’ÉTÉ : DU 23 JUIN AU 20 JUILLET
Prévue le 23 juin, la date de démarrage des soldes doit impérativement être maintenue. Pour un grand nombre de commerces, il est impératif de reconstituer une trésorerie avant même d’envisager des marges. Alors que de nombreuses aides du gouvernement n’arriveront pas avant l’été, la reconstitution d’une trésorerie sera vitale pour beaucoup de commerces. En arrière-plan de tout cela plane une sérieuse inquiétude sur nos réseaux d’indépendants au sujet de la transposition que semble envisager la France d’une directive européenne sur les annonces de réduction de prix. Très simplement, lorsqu’un franchiseur initie une opération promotionnelle à l’échelle de son réseau (de type prix barré par exemple), il utilise son prix conseillé comme prix de référence pour le consommateur. Or c’est précisément ceci que l’Administration semble vouloir empêcher avec pour conséquence de priver purement et simplement les réseaux d’indépendants de la possibilité de procéder à des opérations promotionnelles de grande envergure. Ainsi, sous couvert de vouloir offrir plus de transparence au consommateur - ce auquel nos réseaux ne sont évidemment plus que favorables - c’est le consommateur qui sera le grand perdant en ne pouvant plus bénéficier de promotions ! Ceci n’est pas entendable par les temps que nous traversons.
En définitive, la crise que nous traversons aura mis en exergue la très forte capacité d’adaptation, d’agilité de tous les commerçants, au premier rang desquels les franchisés, pour faire face à une situation inédite et des mesures exceptionnelles. Envisager ces ajustements de calendrier, d’ouverture le dimanche, de maintien des périodes de soldes font partie de ces mesures exceptionnelles à mettre en place aujourd’hui pour permettre de sauver des commerces demain.