L'Officiel de La Franchise

Emova Group : “Aucun risque de vampirisat­ion entre les enseignes”

- Propos recueillis par Nicolas Monier.

Nouvel homme fort du groupe Emova depuis le 1er septembre 2020, Franck Poncet a d’ores et déjà permis au spécialist­e de la fleur de retrouver des couleurs financière­s. Le réseau aux quatre marques (Monceau Fleurs, Happy, Au Nom de la Rose, Coeur de Fleur) a enregistré un CA de 34,3 millions d’euros en hausse de 31 % entre janvier et mars dernier. Entre partenaria­t avec Uber Eats, reprise de magasins en propre et accélérati­on sur la franchise, tous les voyants sont au vert.

Quels sont vos projets d’ouvertures en 2021 ?

Nous prévoyons une vingtaine d’ouvertures majoritair­ement sous enseigne Monceau Fleurs et en complément sous pavillon Au Nom de la Rose.

Avez-vous des zones de prédilecti­on à la fois sur le maillage territoria­l et sur les zones visées ?

Notre stratégie d’implantati­on vise à la fois le centre-ville mais également les zones péri-urbaines en entrée ou en sortie de ville. Quant à nos besoins en matière de maillage territoria­l, nous recherchon­s des candidats sur l’ensemble de la France. Nous sommes majoritair­ement basés à Paris et en région parisienne. Nous avons encore quelques zones qui ne sont pas complèteme­nt couvertes. Particuliè­rement dans le Sud-Est, dans le Nord et également en Normandie.

N’est-ce pas un frein pour le candidat de rejoindre un groupe avec quatre marques bien distinctes ?

C’est au contraire un avantage. Nous avons d’ailleurs des franchisés qui sont à la fois multi-magasins et multi-enseignes. Chacune de ces marques a un positionne­ment bien spécifique. Monceau Fleurs est une enseigne généralist­e, plutôt premium. Au Nom de la Rose est, comme son nom l’indique, une marque spécialist­e également premium. Coeurs de Fleurs se veut résolument plus accessible. Les enseignes ont donc toutes une offre différente et particuliè­re. On peut ainsi mailler le territoire. Un Monceau Fleurs peut très bien être implanté en face d’un Au Nom de la Rose sans risquer de vampiriser l’activité de ce dernier. Bien au contraire !

Encouragez-vous la montée en puissance dans le réseau ?

Oui, bien entendu ! L'un de nos franchisés possède aujourd’hui

chez nous huit magasins. Nous encourageo­ns donc le porteur de projet à ouvrir un premier magasin puis un second sous la même enseigne et ensuite à compléter et mailler son territoire avec une autre marque.

Quels sont les investisse­ments financiers nécessaire­s pour pouvoir vous rejoindre ?

Si nous prenons, par exemple, l’enseigne Monceau Fleurs, une boutique en termes d’investisse­ment (travaux, stock, etc.), c’est un peu moins de 200 000 euros. Nous demandons bien entendu au candidat d’avoir un apport personnel mais il est facile d’aller convaincre les banques lorsque vous souhaitez ouvrir un point de vente sous pavillon Emova Group.

Quels profils de candidats recherchez-vous ?

Plusieurs profils se dégagent. Bien évidemment des fleuristes auparavant indépendan­ts et souhaitant rallier le groupe avec l'une de nos enseignes. Nous avons également des investisse­urs entreprene­urs. Mais ce sont avant tout des commerçant­s passionnés par le produit.

À quoi le candidat doit-il s’attendre en termes de surface de vente ?

Pour ce qui est de Monceau Fleurs, trois formats sont possibles. Le format vaisseau amiral, celui du boulevard Malesherbe­s, dans le 8e arrondisse­ment à Paris, fait plus de 200 m² de surface de vente. C'est une exception. On retrouve ce format plutôt en entrée ou en sortie de ville. Il y a également un format plus standard qui tourne autour de 100 m² et puis enfin des surfaces compactes qui oscillent entre 60 et 70 m². Pour ce qui est de l’enseigne Au Nom de la Rose, ce sont des surfaces de vente plus petites qui, en moyenne, avoisinent les 30 m². Quant aux magasins Coeur de Fleur, ils se situent autour de 100 m².

Comment rassurer aujourd’hui le porteur de projets face à la situation actuelle ?

Le groupe Emova se porte bien. Du premier janvier au 31 mars, la croissance s’affiche à + 31 %. Sur le semestre, nous sommes à + 10 %. Nous avons compléteme­nt gommé l’effet confinemen­t de novembre dernier avec l’effet couvre-feu. D’autant que le marché est ultra-résilient. Les fleurs et plantes d’intérieur encaissent à peu près toutes les crises. Nous recrutons de nouveaux consommate­urs plus jeunes. Ces derniers se féminisent. Désormais, les clients veulent se faire plaisir et non plus seulement faire plaisir. Pour vous donner une idée, le panier moyen a aujourd'hui augmenté de 5 %.

Quelle est la politique d’Emova Group vis-à-vis du digital ?

Il y a tout d’abord les apporteurs d’affaires de type Interflora ou Florajet. Nous avons également les sites marchands des enseignes Monceau Fleurs et Au Nom de la Rose. En 2018, Bloom's, marque 100 % digital, a été rachetée par le groupe. Elle fonctionne sur le principe d’abonnement mensuel, trimestrie­l ou semestriel. En février dernier, un partenaria­t a été négocié en exclusivit­é avec l’agrégateur Uber Eats. Tout cela concourt à la digitalisa­tion du groupe. Ce qui peut représente­r aujourd’hui 10 % du chiffre d’affaires d’un magasin.

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