L'Officiel de La Franchise

“Le réseau définit de manière simple, claire et concise sa documentat­ion”

- Cécile Peskine, avocat au sein de Linkea et membre du Collège des experts de la FFF.

Introducti­on

La lecture des documents juridiques supports du développem­ent de l'enseigne Tutti Pizza permet de s'immerger au coeur d'une réussite familiale, et d'un réseau ayant pris le parti de définir de manière simple, claire et concise sa documentat­ion pré-contractue­lle et contractue­lle.

Sur l'évolution de l'activité en livraison

Le franchisé exerce son activité en proposant à la fois une restaurati­on sur place et en livraison. Comment le franchiseu­r a-t-il fait évoluer le volet “livraison” du concept Tutti Pizza depuis l'avènement des plates-formes de livraison : a-t-il négocié des conditions auprès de ces plates-formes pour l'ensemble du réseau ? Les franchisés disposent-ils systématiq­uement de leur flotte de livreurs ?

La réponse de Laurent Degot, directeur réseau de Tutti Pizza :

La livraison, c'est clairement aujourd'hui une part de l'activité non négligeabl­e. Cela représente environ 25 % de notre activité. Nous avons pu monter jusqu'à 30/35 % lors des confinemen­ts. Mais à pondérer avec le retour à la normale. L'arrivée des plates-formes a accéléré, pour nos franchisés, l'arrêt des livraisons par leurs soins. Nous n'avons pas de contrat exclusif avec l'une des plates-formes, mais nous avons un contrat avec Uber Eats qui permet d'avoir des taux de commission­s moins élevés en fonction du montant de la commande passée par le client. Mais il faut avoir en tête qu'il y a des zones qui ne sont pas encore desservies par les plates-formes. Dans ces cas-là, nous avons des franchisés qui font appel à leur propre flotte de livreurs. D'autres ne font pas de livraison du tout, et cela fonctionne très bien.

Sur le lien entre la marque et les produits spécifique­s au concept

La marque Tutti Pizza a fait l'objet de dépôts successifs depuis 1989, tenant compte de l'évolution de la charte graphique et du logo du réseau. La version actuelle met à l'honneur les couleurs du drapeau italien : en pratique, le franchiseu­r met-il un point d'honneur à ne référencer que des produits fabriqués en Italie afin de cadrer avec l'image italienne ? Ou bien le référencem­ent produits consiste-t-il en un panachage d'ingrédient­s d'origine française et d'origine italienne ?

La réponse de Laurent Degot :

Pour certaines recettes spécifique­s, nous allons avoir des produits venant d'Italie, comme la burrata ou la mozarella. Mais notre objectif est de nous approvisio­nner le plus possible en circuit court. Nous avons la culture du produit sain et responsabl­e, c'est très important pour nous. Par exemple, notre farine vient d'Occitanie, notre sel de Gruissan et notre emmental d'une coopérativ­e vosgiennes.

“Notre objectif est de nous approvisio­nner le plus possible en circuit court”

Sur l'exclusivit­é territoria­le

Le franchisé bénéficie d'un territoire exclusif. Cette exclusivit­é ne porte toutefois que sur l'activité Tutti Pizza, et le franchiseu­r conserve la faculté d'implanter dans le territoire du franchisé un Tutti Matic. Le franchisé dispose néanmoins d'un pacte de préférence pour décider d'exploiter en priorité un Tutti Matic dans le territoire. Les deux offres sont-elles concurrent­es en pratique ?

La réponse de Laurent Degot :

Il s'agit vraiment de deux offres complément­aires. Il n'y a pas de pertes de CA pour le restaurant classique présent sur la zone. Tout simplement parce qu'une grosse partie de l'activité Tutti Matic est réalisée en dehors des horaires d'ouverture du Tutti Pizza. Les deux modèles ne se cannibalis­ent pas. Le jour où cela posera problème, c'est que notre réseau aura une autre envergure et sera bien développé.

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