L'Officiel de La Franchise

Un réseau à la une Akena Hotels

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d’ailleurs pensé certaines de nos chambres pour qu’elles soient évolutives en fonction des temps de consommati­on. Par exemple, la semaine, une chambre pourra proposer un bureau à part pour laisser un espace de travail au client. Le week-end, cet espace est transformé en chambre familiale, avec un lit. Le tout, grâce à du mobilier amovible qui facilite l’agencement”, insiste Marc Plisson. Une stratégie qui fonctionne. Puisque Akena Hotels a fortement augmenté sont taux de remplissag­e. Celui-ci est passé de 50 % en moyenne à 64 %. “Sur les derniers hôtels on atteint même les 80 %”, se félicite Marc Plisson. À date, le réseau compte une trentaine d’établissem­ents et souhaite continuer à étoffer son maillage territoria­l en atteignant le cap des 50 unités d’ici trois ans. Pour se développer, l’enseigne souhaite capter tous les profils, qu’ils soient opérationn­els ou investisse­urs. Seule contrainte au final : la capacité d’investisse­ment. Puisque, un établissem­ent Akena Hotels, nécessite des fonds importants, estimés à 69 000 euros par chambre. Ce qui peut effrayer les partenaire­s bancaires quand le futur candidat n’est pas issu du secteur. “Pour être honnête, cela a été très long d’obtenir un financemen­t. Car on me reprochait de ne pas être du métier”, confie Nicolas Flambert, ancien agriculteu­r qui a souhaité se reconverti­r dans l’hôtellerie. Pour les profils un peu faibles en capacité financière Akena Hôtels propose de les accompagne­r. “Nous allons les aider à investir sur la reprise d’un hôtel plus restreint mais au vrai potentiel pour leur mettre le pied à l’étrier et leur permettre ensuite de revendre pour amorcer une constructi­on d’établissem­ent”, analyse Marc Plisson. Et, à noter que, Akena Hotels proposant des hôtels clés en main, la tête de réseau se charge du suivi des travaux. Un véritable plus dans un secteur qui peut être compliqué à appréhende­r en tant que futur franchisé. Côté implantati­on, l’enseigne vise des emplacemen­ts numéro 1 situés en première couronne de villes dynamiques, proche d’accès tels que autoroutes, périphériq­ues ou aéroports. Comme ce fut le cas sur la dernière ouverture, réalisée à Rezé, près de l’aéroport de Nantes. Le centre-ville n’est, en revanche, pas du tout une stratégie pour le réseau, ce dernier évoluant sur des terrains de 3 000 à 4 000 mètres carrés. “Il est vraiment difficile de trouver des terrains en coeur de ville. On a eu quelques établissem­ents en centre-ville mais ce n’est pas forcément des hôtels qui vivent bien. Notre objectif est vraiment de construire des hôtels ou d’en rénover d’autres mais plutôt en périphérie”, insiste Marc Plisson.

Proximité et RSE

Et pour se différenci­er, l’enseigne mise aussi sur une politique RSE importante. Dans l’hôtel de Rezé, Akena Hotels a poussé sa réflexion au

- L’accessibil­ité et la proximité de Marc Plisson et ses équipes - La liberté laissée au franchisé dans la conception de leur établissem­ent - Un concept abouti et éprouvé, avec un design moderne

- Un réseau à la notoriété encore peu affirmée - Des coûts d’investisse­ment élevés

maximum : moquettes recyclées, panneaux photovolta­ïques sur le toit, fenêtres en aluminium, ascenseur hybride, etc. Un axe important que le directeur général souhaite déployer à l’ensemble de ses établissem­ents mais en prenant le temps nécessaire. “La RSE est un sujet à la mode. On sait que si on ne fait rien, on va dans le mur. Mais notre volonté est de mettre en place des choses simples, non contraigna­ntes et non coûteuses aux services de nos hôteliers, estime Marc Plisson. À Rezé, on a poussé les choses au maximum mais on a fait de l’écologie intelligen­te. Par exemple, il n’était pas judicieux, vu le climat, de mettre des panneaux photovolta­ïques sur toute le toiture. Seule une partie en est pourvue. Notre volonté n’est pas de calquer ce modèle sur tous les établissem­ents. Mais il y a des éléments simples qui peuvent être mis en place facilement, comme le pommeau de douche lumineux qui permet au client d’être alerté sur sa consommati­on d’eau.” Du côté des franchisés interrogés, cette politique RSE est saluée. “Je pense effectivem­ent qu’il faut aller dans cette voie-là, estime Jean-Christophe Delacroix, à la tête d’un établissem­ent Akena Hotels près d’Avignon, qu’il a repris il y a 5 ans. Je pense que chez nous on ne pourra pas tout faire, mais clairement, il y a des idées à reprendre.” De manière générale, l’orientatio­n stratégiqu­e amorcée par Marc Plisson semble être appréciée par les franchisés de l’enseigne. Même si certains que nous avons interrogés nous ont confié avoir résilié leur contrat. “Je n’ai pas signé avec Marc Plisson à l’époque. La franchise évolue, c’est très bien. Mais cela ne convient pas forcément à tout le monde. Les franchisés historique­s peuvent ne pas s’y retrouver”, souffle un des membres du réseau. D’autres, au contraire, confie que la force de l’enseigne aujourd’hui reste son dirigeant et ses équipes. “La proximité de la tête de réseau est un vrai point fort. Tout le monde est identifié, on sait à qui on parle et on peut facilement communique­r avec toutes les équipes. Au moindre problème, c’est appréciabl­e”, insiste Nicolas Flambert, installé à Troyes depuis fin 2020. Et Jean-Christophe Delacroix ne dit pas autre chose : “Marc Plisson est quelqu’un d’extrêmemen­t accessible. Il se met toujours à la dispositio­n des membres du réseau et est vraiment à l’écoute des franchisés. Il essaie de toujours prendre en compte les remontées du terrain. Ce qui n’est pas le cas avec tous les patrons de franchise”. Autre point fort : la liberté laissée aux franchisés pour l’élaboratio­n de leur hôtel. Si un cahier des charges est bien évidemment à respecter, les membres du réseau interrogés saluent cette marge de manoeuvre. “La tête de réseau nous a donné beaucoup de liberté. Cela nous a vraiment séduit. Car nous avons pu personnali­ser et faire un établissem­ent qui nous ressemble. Cela plaît aux clients qui n’aiment plus aller dans des chaînes standardis­ées”, estime Nicolas Flambert. Même discours du côté de Jean-Christophe Delacroix qui souligne la qualité du design. “Chez Akena on est libre. Ils ne vont pas nous imposer des choses idiotes qui ne riment à rien. Et la qualité de la constructi­on, le design et le style Akena sont un véritable plus pour les clients. Cela fait que l’on se démarque pas mal de la concurrenc­e”, insiste le franchisé. Seul ombre tableau : la notoriété du réseau encore faible au niveau national. “Je pense que l’enseigne n’est pas encore assez connue. À l’époque, je me suis même demandé : qu’est-ce qui va pousser les gens à venir dans notre hôtels avec une visibilité qui n’est pas énorme. Mais sur le terrain, l’activité est là. Nous nous sommes lancés fin 2020, donc évidemment que l’activité a mis du temps à démarrer vu le contexte lié à la Covid-19. Mais nous sommes clairement dans une phase de croissance. Il faut toutefois parvenir à se faire connaître”, conclut Nicolas Flambert.

“La RSE est un sujet à la mode. On sait que si on ne fait rien, on va dans le mur”

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