Directeur des marques Okaïdi et Obaïbi (groupe IDKids)
“Sans faire trop de politique, on constate que le commerce n'est pas une question centrale pour les candidats à la présidentielle. On est dans les petites phrases et les petites actions. Durant ces quatre ou cinq dernières années, le commerce a été très erratique. Entre la crise sociale, les Gilets Jaunes, la Covid-19 et l'inflation aujourd'hui, le métier de commerçant n'a pas été très stable et la visibilité n'est pas très bonne. Ce qui nous importe donc dans les prochains mois et pour le prochain quinquennat, c'est avant tout de retrouver cette visibilité. On voit aussi que les habitudes de consommation évoluent très vite et les normes également. Nous avons donc vraiment besoin d’y voir plus clair pour se préparer à tous ces changements et ainsi mieux poser nos investissements. Outre la visibilité, il y a un travail également à faire sur la formation des collaborateurs. Une grosse partie de nos équipes a besoin de se former, notamment face à la transformation digitale du commerce. Il faut aussi qu'on soit en mesure de redonner des responsabilités aux collaborateurs, les jeunes générations ont envie d'entreprendre donc il faut leur proposer des postes qui vont dans ce sens. Globalement, un gros travail sur l'attrait du secteur est à faire. Le commerce n'attire pas. Le travail le samedi est un vrai problème pour capter les collaborateurs. Ce sont des métiers prenants et compliqués, en particulier pour les mères de famille.”