L'Officiel de La Franchise

“Les documents juridiques ont été marketés avec précision”

- Cécile Peskine, avocat chez Linkea et membre du Collège des experts de la Fédération française de la franchise

Introducti­on

Le réseau adresse un concept dédié à la vente entre particulie­rs de véhicules d’occasion, dont le marché semble être en pleine progressio­n. Les documents juridiques de l’enseigne ont été marketés avec précision, présentent le marché concerné dans le détail, ainsi que le contrat proposé par l’enseigne.

Sur la nature du contrat

L’enseigne a fait le choix de se développer dans le cadre d’un contrat de licence de marque, revendiqua­nt toutefois dans d’autres documents la casquette de " franchise ", et faisant état d’une formation importante, et d’un concept. L’on semble ainsi plus proche d’une franchise que d’une licence de marque : dès lors, pourquoi ne pas avoir franchi le cap, et assumé la casquette de franchiseu­r ?

La réponse de Christophe Winkelmull­er, fondateur de l'enseigne :

Je suis pour la liberté. C'est pour cela que nous avons fait le choix de la licence de marque. On voulait permettre à nos franchisés d'avoir la possibilit­é d'exercer d'autres activités tout en apportant des outils. Ce n'est pas parce que nous optons pour un contrat de licence de marque que l'on va faire les choses à moitié.

Sur le rétro-planning d’ouverture

Le DIP détaille un rétro-planning promettant au candidat franchisé une ouverture en 60 jours. Ce délai semble court au regard des délais généraleme­nt observés entre la date de la première rencontre entre les futures parties, et l’ouverture du commerce sous franchise / licence. En pratique, s’agit-il d’un délai moyen observé dans le réseau ?

La réponse de Christophe Winkelmull­er :

60 jours reste la durée minimum. Le point le plus important reste la disponibil­ité des locaux. Si sur la zone il y a une grosse pénurie, cela mettra logiquemen­t plus de temps. Mais à partir du moment où la personne a trouvé son local, on tient parfaiteme­nt ce délai. Car il n'y a pas besoin de beaucoup d'agencement pour l'agence et la formation a été condensée en une semaine.

Sur les concurrent­s

L’enseigne affiche clairement trois catégories de concurrent­s : ceux qu’elle dénomme “concurrent­s”, les “copieurs” et enfin les “copieurs sans agence”. Dans quelle mesure les concurrent­s accusés de “copie” se sont-ils appropriés les codes de la marque et pour quelle raison ces copies ne sont-elles pas poursuivie­s ?

La réponse de Christophe Winkelmull­er :

Quand je parle de “copieurs”, c'est qu'il y a des concepts que l'on a poursuivi en justice. Plusieurs réseaux ont utilisé notre marque et notamment en matière de référencem­ent. Ces concurrent­s ont des pratiques qui ne sont pas conformes. Après, on le sait, on ne peut pas empêcher le business. On a inventé le métier, mais on ne peut pas empêcher les autres de faire le même concept que nous.

Sur la croissance du réseau

Le réseau recense en 2021 plus de 112 agences, dénombrant toutefois la fermeture de 52 agences entre 2012 et 2021 : comment expliquer ces fermetures : erreur de casting, d’emplacemen­ts, marché local saturé / non adapté ?

La réponse de Christophe Winkelmull­er :

Le problème ne vient pas du marché. Au contraire. Toutes les fermetures sont dues à un problème de personne, d'humain. Il y a eu des erreurs de casting. D'autres gérants sont partis car cela ne leur convenait pas et ont fait le choix de changer d'activité.

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