Le commerce spécialisé se stabilise en mai
D’après les chiffres de Procos dévoilés le 9 juin dernier, le commerce spécialisé enregistre un retrait, plus faible, de
- 2,1%. La restauration et la beauté-santé sont d’ailleurs à la peine. À noter que c’est la dernière fois que Procos publiera des chiffres comparés à 2019, période pré-pandémique. La fédération rappelant à juste titre que les magasins ont été en partie fermés durant le mois de mai 2021. Aussi, en mai dernier, certains secteurs sont encore à la peine : la beauté-santé (- 8,7 %), le secteur jouet-culture-cadeaux (- 8,1 %) et l’alimentaire spécialisé
(- 4 %). Toutefois, d’autres secteurs parviennent enfin à rattraper des niveaux de progression satisfaisants : le textile (+ 7 %) et la chaussure (+ 14,9 %). Et la restauration, même si la situation est très différente entre les types d'offres, accuse encore le coup sur la période : -21,7 %. Les taux de fréquentation reviennent quant à eux à des niveaux acceptables, d’après Procos :“La fréquentation des magasins en mai 2022 reste inférieure à celle de mai 2019 mais de - 6,5 % seulement, ce qui est beaucoup mieux qu’en avril (- 19,6 % par rapport à avril 2019).” Et la fédération de noter toutefois que les centres commerciaux, où la clientèle est moins favorisée,
commencent à rencontrer fin mai des baisses de fréquentation plus importantes qui pourraient être le signe des premiers impacts des problèmes de pouvoir d’achat et d’arbitrage des consommateurs.”
L’ÉPINEUSE QUESTION DE L’ILC
Quant aux ventes internet sur le mois de mai 2022, elles s’inscrivent en baisse par rapport à l’année précédente (- 14 %). Rien de nouveau car, depuis plusieurs mois déjà, après avoir connu des chiffres jamais atteints, l’activité digitale commence à revenir à des niveaux d’avant crise. Procos remarque cependant que, sur le Web, la beautésanté (+ 12,5 %) et la chaussure (+ 39 %) ont particulièrement surperformé le mois dernier. Face à une activité “inconstante et erratique”, Procos s’inquiète de
l’augmentation du coût de l’électricité, qui représente un risque majeur pour le secteur.” Et la fédération du commerce spécialisé de rappeler que l’indexation des loyers demeure toujours un problème, “car si la composition de l’ILC a été modifiée par le gouvernement, une inflation qui augmenterait fortement les loyers serait catastrophique pour le secteur.”
“Avec la crise pandémique, il nous a fallu changer de paradigme et nous orienter logiquement vers des formats plus petits, pour des implantations dans la capitale.” Florian Dinel, directeur général de Kiabi France.