L'Officiel de La Franchise

un réseau à la une Dépil Tech

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médecins risquait de se constituer et que personne n’avait intérêt à cela. Désormais, ce sont les clients qui décident de là où ils veulent aller.”

Un marché mature

Plus généraleme­nt, après une période pandémique compliquée, le secteur retrouve enfin des couleurs comme l’observe Xerfi dans l’une de ses enquêtes publiées en février dernier. Pour l’institut d’études, la consommati­on des ménages en soins de beauté poursuivra sa croissance en 2022 (+ 8 % en valeur et + 7 % en volume). Hors nouvelles mesures restrictiv­es, “le chiffre d’affaires des instituts de beauté retrouvera donc son niveau d’avant-crise en 2022.” Un constat tiré par Sandra Ferreira, franchisée à Vichy (Allier) qui s’inscrit dans la droite ligne de plusieurs autres franchisés : “Contrairem­ent à ce que l’on pourrait penser, j’ai eu de très bonnes progressio­ns de chiffre d’affaires durant les années Covid. Aujourd’hui, une fois l’euphorie des réouvertur­es passées, je retrouve peu à peu le rythme de croisière de l’année 2019.” Ce que ne dément pas Nathalie Schlemmer pour qui la chose n’a paradoxale­ment rien d’étonnant :

“Nous n’avons pas perdu de clients. Ceux qui avaient commencé une partie de leurs séances ont voulu aller au bout. Cela n’a fait que décaler les plannings. Je dirais que structurel­lement nous avons même réussi à capter de nouveaux clients qui ont voulu se recentrer sur l’essentiel : le bien-être et le fait plus généraleme­nt de prendre soin de soi.” Si le marché est mature, il s’ouvre de plus en plus aux hommes qui souhaitent désormais passer par l’épilation définitive.

“Si dans nos centres, nous recevons encore une majorité de femmes, nous pouvons compter parmi nos clients près de 30 % d’hommes”, remarque Nathalie Schlemmer. Des moyennes qui varient bien évidemment en fonction des centres. De même, le système d’épilation à lumière pulsée s’est démocratis­é et a fait son apparition à destinatio­n du grand public via des appareils portatifs. Comme le remarque Xerfi, “les ventes d’épilateurs électrique­s à lumière pulsée ont par exemple bondi de 26 % en 2020 dans le sillage de la fermeture des instituts de beauté.” Mais pas de quoi inquiéter la direction de Dépil Tech :

“Il y a eu un engouement au départ mais ces appareils ne font pas de l'épilation définitive. Tout juste du ralentisse­ment. Cela n’a eu aucun impact sur notre activité”, mentionne la directrice générale. Un avis également partagé par les franchisés.

“Plusieurs enseignes d’électromén­ager ont distribué des appareils d’épilation à lumière pulsée, mais nos clientes se sont rendu compte que ce n’était pas efficace et en plus très contraigna­nt. En gros, cela ne

marche pas car les appareils proposés ne sont tout simplement pas assez puissants”, note Marinette Combaz, franchisée Dépil Tech à Annecy (Haute-Savoie).

Un développem­ent à l'internatio­nal

Aujourd’hui, avec 120 centres répartis dans toute la France, l’enseigne est également présente en Suisse et en Belgique. Si Dépil Tech a fermé sa présence en Espagne, la marque s’est aussi implantée avec succès au Mexique. “Le marché espagnol est organisé autour de nombreuses offres low cost qui rendent le développem­ent difficile, remarque Nathalie Schlemmer. Sur le sol français, nous avons aujourd’hui dix centres en propre. En ce moment, nous passons beaucoup de temps à renouveler les contrats qui arrivent à échéance pour certains, à renégocier certaines clauses, etc. Nous avons procédé à quatre ouvertures en 2021. En 2022, trois ouvertures sont prévues. Mais nous abordons aujourd’hui une autre stratégie.” En effet, Dépil Tech cherche à diversifie­r ses activités pour séduire un marché de plus en plus exigeant. Surtout lorsque l’on est en mono-activité. “Nous étions auparavant les seuls sur le marché de l’épilation définitive. Ce n’est plus le cas. Il nous faut alors préparer l’avenir”, estime Nathalie Schlemmer. Parmi les nouveaux services en cours d’élaboratio­n, de l’épilation par électrolys­e sur des zones du corps que l’enseigne ne traitait pas jusque-là, mais également des soins anti-âges réalisés par hydra facial qui pourront être combinés à la lumière pulsée. Une bonne chose pour les franchisés de l’enseigne. “Il est impératif de se diversifie­r. Déjà pour nos esthéticie­nnes qui pourront proposer un éventail de soins plus important. Et puis, cela apportera un souffle nouveau pour aller chercher de nouvelles clientes”, assure Marinette Combaz. Une analyse partagée également par Laura PonzioRebo­ul, franchisée Dépil Tech à Tassin (Rhône) et dans les 2e et 3e arrondisse­ments de Lyon. “Nous faisions déjà un peu de soin anti-âge mais là, nous allons passer un cap avec une nouvelle technologi­e performant­e qui assure de très bons résultats.” En somme, il s'agit de capter de la croissance dans un marché désormais plus mature.

Haut niveau de formation

Après une période difficile, qui l’a vu connaître une procédure de sauvegarde en 2018, l’enseigne a réalisé un chiffre d’affaires de 47 millions d’euros sur 2021, en hausse de 7,2 %. Comme beaucoup d’activités, le secteur peine aussi à recruter, car le niveau demandé pour pouvoir travailler dans les centres Dépil Tech est relativeme­nt élevé. Il faut un diplôme d’esthéticie­nne de niveau 4 (bac pro ou BTS car le seul CAP ne suffit pas). “Effectivem­ent, les recrutemen­ts sont compliqués. Mais dans nos centres, le turn over est plutôt faible car nous avons mis en place des conditions de travail assez attractive­s. Il est vrai que nous recrutons des esthéticie­nnes de plus en plus qualifiées”, souligne Jean-Luc Sondenecke­r, à la tête, avec son épouse, de plusieurs centres à Mulhouse (Haut-Rhin), Belfort (Territoire de Belfort) et Saint-Louis (Haut-Rhin). Même constat pour Marinette Combaz qui, en plus de son centre, souhaite reprendre prochainem­ent un autre institut Dépil Tech. “Voilà un mois que je cherche. Je commence, à peine, à recevoir quelques CV intéressan­ts. Mais c’est vrai dans tous les domaines de métier. J’en discutais récemment avec plusieurs autres chefs d’entreprise de la région, nous sommes tous concernés par ces difficulté­s de recrutemen­t.” De son côté, Laura Ponzio-Reboul évoque elle aussi un fort niveau d’exigence dans les recrutemen­ts. “Globalemen­t, dans le secteur des soins esthétique­s, nous observons beaucoup de turn-over car ces salariés sont trés demandés et trouvent du travail trés facilement. À nous donc d’avoir un management bienveilla­nt et d’être à leur écoute.” Retenir les salariés reste également la clé pour Sandra Ferreira, franchisée à Vichy qui se fait un point d'honneur à fidéliser ses équipes.

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