L'Officiel de La Franchise

“Il existe un flou juridique sur la notion d’acte médical”

Laurent Delafontai­ne, associé-fondateur du cabinet de conseil Axe Réseaux

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Introducti­on

Dépil Tech est une belle réussite en franchise d’une enseigne ayant innové dans le secteur de l’esthétique et affichant aujourd’hui 120 centres en seulement dix ans. Créée par deux entreprene­urs, l’enseigne est devenue leader dans l’épilation définitive, au travers d’une technologi­e de lumière pulsée.

Jurisprude­nce

Il existe un flou juridique sur la notion d’acte médical, qui est parfaiteme­nt expliquée dans le DIP avec une longue chronologi­e de la règlementa­tion applicable à l’activité de lumière pulsée. Dans ces conditions, quelle serait la conséquenc­e si un franchisé était attaqué juridiquem­ent par l’Ordre des médecins ou par un dermatolog­ue ?

La réponse de Nathalie Schlemmer, directrice générale de Dépil Tech :

Le franchisé recevrait un courrier de l’Agence régionale de santé (ARS) dicté par un médecin de la ville concernée au nom d’un arrêté de 1962 fixant la liste des actes médicaux ne pouvant être pratiqués que par des médecins. En gros, cela concerne tout mode d'épilation, sauf les épilations à la pince ou à la cire. Mais nous n’avons jamais fermé un seul magasin. Si certains ont payé des amendes, elles étaient prises en charge par un dossier d’assurance. Au total, quatre amendes ont été versées. Puis nous avons fini par gagner tous nos procès. En 1962, la loi n’était pas du tout pertinente par rapport aux nombreuses évolutions technologi­ques

Retour sur investisse­ment

Sur la notion de rentabilit­é, la brochure indique page 13 : “rentabilit­é rapide : ROI à quatre ans” et page

15 : “seuil de rentabilit­é deux ans seulement après l’ouverture de votre centre.” Qu’en est-il réellement ?

La réponse de Nathalie Schlemmer :

Vous avez un modèle basé sur nos succursale­s qui est, en règle générale, celui que nous utilisons pour la transmissi­on, ensuite vous avez la moyenne réalisée sur l’ensemble des centres. Le ROI sur quatre ans est celui incluant soit un droit au bail, soit des dépenses faites par le franchisé qui n’entrent pas dans le business model. Par exemple, un local de 80 m2 et non de 60 m2 ou bien encore sur des investisse­ments travaux plus conséquent­s.

Exclusivit­é territoria­le

À noter aussi que les centres commerciau­x sont exclus de l’exclusivit­é contractue­lle confiée au franchisé, le franchiseu­r ayant toute liberté d’y implanter un autre franchisé. Pourquoi cette décision ?

La réponse de de Nathalie Schlemmer :

Cela nous est imposé par les bailleurs, ces derniers souhaitant que nous ne soyons pas exclusifs sur leur centre commercial. D’où cette clause. Autant il est possible d’avoir une exclusivit­é territoria­le dans le domaine public, autant c’est injouable dans un lieu qui ne nous appartient pas.

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