UNE AMENDE SALÉE !
L'Autorité de la concurrence a récemment sanctionné le chocolatier De Neuville, ainsi que sa société mère Savencia, avec une amende significative de plus de 4 millions d'euros…
Cette décision fait suite à une enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), révélant que l’enseigne De Neuville a limité, pendant plusieurs années, la liberté commerciale de ses franchisés, notamment en restreignant la vente en ligne de ses produits et en encadrant de manière stricte le démarchage de clients professionnels.
Entre 2006 et 2014, il a ainsi été constaté que De Neuville avait explicitement interdit à ses franchisés la vente par correspondance ou sur Internet, une pratique qui s'est prolongée jusqu'en 2019 à travers une annexe aux contrats de franchise. De plus, la liberté des franchisés dans le démarchage de nouveaux clients professionnels a été sévèrement restreinte, leur imposant de cibler uniquement les clients de leur propre zone de chalandise avant d'explorer d'autres territoires. En raison de la durée de ces pratiques restrictives, qui s'étendent sur treize ans pour la vente en ligne et seize ans pour la limitation de la liberté commerciale, l'Autorité de la concurrence a imposé cette amende de 4,068 millions d'euros à De Neuville et à Savencia, soulignant l'appartenance du chocolatier à un groupe d'envergure internationale.
De Neuville, reconnu comme le troisième réseau de distribution spécialisé de chocolats en France, opère sur 154 points de vente dans le pays, principalement gérés par des franchisés. Cette sanction s'inscrit dans un contexte où l'Autorité de la concurrence veille scrupuleusement au respect des règles de concurrence sur le marché français, comme en témoignent des amendes similaires infligées à d'autres grandes marques dans le passé, telles que Rolex et le groupe Mariage Frères pour des infractions comparables.