L'Officiel du Cycle

En chiffres

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2013 L’année de naissance d’electric Motion

2 000 Le nombre de machines vendues depuis les débuts D’EM

500 Le nombre de machines produites en 2019

4 En millions d’euros le chiffre d’affaires sur l’année 2019

80 En pourcentag­e, la part de l’export dans le CA

30 Le nombre de pays où la marque est distribuée

15 Le nombre de salariés qui travaillen­t sur le site de Vendargues

30 La moyenne d’âge des employés de l’entreprise

10 Le nombre de points de vente Electric Motion en France

fut fondateur avant de présenter la EM5.7 (pour 5e projet et 7e prototype), première Electric Motion de l’histoire. Avec seulement 30 000 € comme capital de départ et sans aucune aide gouverneme­ntale ou régionale, le pari – osé – était alors déjà réussi. Mais le succès ne sera pas immédiat, malgré un titre de champion de France Senior 2 obtenu en 2014 et quelque 1 500 ventes en France et à l’export étalées sur plusieurs années, il faut toujours « lutter contre les a priori qui font penser aux consommate­urs qu’une moto électrique ne peut avoir qu’une faible durée de vie, qu’elle n’est pas performant­e, qu’elle n’a pas d’autonomie, etc. Or, c’est tout le contraire et le client s’en rend compte quand il essaye notre moto ! » assène Philippe, tellement persuadé d’être sur le bon chemin qu’il enclenche en 2019 le deuxième chapitre de la marque avec le soutien d’une équipe de jeunes technicien­s passionnés et ambitieux. D’abord avec l’arrivée d’une nouvelle génération de produits plus techniques et très raffinés, le modèle trial Epure et sa version trailisant­e, l’escape, la modernisat­ion de l’identité visuelle de la marque, un site internet repensé et surtout le déménageme­nt dans un bâtiment tout neuf de 1 200 m2 dans une nouvelle zone industriel­le à Vendargues, à une dizaine de kilomètres à l’est de Montpellie­r. De quoi passer de nouveaux caps dans la production des modèles avec davantage de place pour accompagne­r la croissance de cette boîte à l’esprit start-up. Un bel outil où s’activent une quinzaine d’employés, dont une première dizaine à l’étage, dans de vastes bureaux où chacun est à son aise. À la sortie de l’escalier, un large hall central permet d’exposer la première Electric Motion, et la dernière version Epure, histoire de mesurer l’évolution de l’espèce en un clin d’oeil. Au fond, une longue pièce constitue en quelque sorte la partie cérébrale de l’entreprise avec le designer et l’ingénieur qui assurent à presque 100 % la conception des véhicules en interne. À leur service, une imprimante 3D qui tourne à haute fréquence, assurant la validité du dessin et de la conception des pièces, ce qui évite la fastidieus­e étape des prototypes moulés ou usinés sur des machines traditionn­elles. Au même étage, le bureau du patron, la cellule export, un studio photo, les services administra­tifs et financiers, le marketing et un local de stockage de pièces.

Le silence en prime Pour la production des machines et leur expédition, c’est en bas que ça se passe. Dans un ballet bien rodé, un technicien s’affaire au montage des batteries et à la préparatio­n des moteurs électrique­s dont la base vient de Grande-bretagne avant qu’un ou deux opérateurs, selon l’activité, assemblent chaque élément autour du cadre sur les huit bancs de montage, le tout dans un silence apaisant. Un dernier check assuré par Léo Aresten, le fils du patron, pour vérifier que tout fonctionne et chaque moto est ensuite encartonné­e pour être livrée à l’un des dix concession­naires que compte le réseau Electric Motion en France, ou bien à l’étranger, puisque les marchés extérieurs représente­nt 80 % du chiffre d’affaires de

9 En 2019, Electric Motion s'est installée dans de nouveaux locaux modernes à Vendargues.

•• Voilà le coeur d'une Electric Motion, son moteur est fabriqué en Grande-bretagne sous le contrôle de l'entreprise française.

•• Le montage des moteurs et des batteries demande de la précision, Éric Richaud, spécialist­e dans ce domaine, s'en charge.

•• Léo Aresten, fils du patron, est le responsabl­e de la production.

•• Directeur commercial, Jean Pena s'occupe à la fois du business en France mais aussi à l'export.

•• Avec son pilote-vedette Christophe Bruand, EM a déjà eu les honneurs des podiums en championna­t du monde E-trial.

•• Vue sur une partie de l'atelier où sont parquées les machines prêtes à partir chez les revendeurs.

•• Beaucoup d'éléments arrivent de sous-traitants comme ces tés de fourche en attente de montage.

•• Emballage des machines avant leur départ, en majorité pour l'étranger puisque l'export représente 80 % des ventes D'EM.

•• Près de 500 machines sont sorties de l'atelier de montage en 2019, et ce sera autant en 2020.

•• Les deux modèles proposés par Electric Motion, la trial Epure et sa version trail-rando, la Escape. la maison. Le service R&D ? Il est dans une pièce contiguë mais interdicti­on d’y pénétrer. C’est qu’electric Motion ne manque pas de projets et certaines marques concurrent­es font même appel à sa désormais longue expérience dans l’off-road électrique.

Sortir du trial « Nous avons effectivem­ent de nouveaux projets hors du trial mais il est encore un peu tôt pour en parler. Pour le moment, nous sommes à fond sur la production de notre nouvelle gamme qui nous a permis de passer un cap en termes de ventes. Sur les quelque 2 000 machines que nous avons vendues depuis le début de notre histoire, la moitié l’a été ces deux dernières années. Nous n’avons pas les dents qui traînent par terre, nous avançons à notre vitesse mais nous sommes confiants en l’avenir. Aujourd’hui, nos motos de trial sont aussi performant­es que les thermiques comme en témoignent les performanc­es de notre pilote officiel Gaël Chatagno qui a gagné les deux premières du championna­t du monde E-trial et qui est en tête du championna­t de France S1 face à des pilotes en motos thermiques. Tout cela sans aucun compromis et avec le silence en prime ! Notre nouvelle structure nous permet d’être ultra-réactifs, c’est notre très grande force... » assure Philippe Aresten, qui ambitionne de passer le cap des 1 000 unités annuelles en 2021, ce qui ne serait pas un mince exploit. Et n’allez pas lui dire que la moto électrique c’est le futur, rien ne l’énerve davantage ! L’électrique est depuis bien longtemps son quotidien.

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