L’ami ralentit sa progression pour cause d’exportation
Marqué par la faiblesse temporaire des immats de la Citroën Ami, mai 2021 n’en a finalement pas trop souffert et a même produit une belle progression en se comparant à un épisode 2020 semi-confiné.
C’est le chiffre qui choque : seulement 60 immatriculations sur le mois de mai 2021 pour la Citroën Ami, la nouvelle championne du secteur de la mini-voiture, alors qu’elle est plutôt sur une moyenne d’environ 500 immats, voire plus sur certaines périodes. Interrogé sur le sujet, Citroën a expliqué ce phénomène par l’accélération de l’implantation de la petite chevronnée sur les autres marchés européens, en particulier l’italie, l’espagne et la Belgique. Cela a ainsi détourné une partie de la production vers ces pays afin d’y assurer un lancement digne de ce nom. Du coup, les Ami qui sont fabriquées dans l’usine marocaine de Citroën ont été moins présentes dans l’hexagone d’où ce petit chiffre sur le mois de mai. CQFD. Notez aussi qu’en année 2 de sa commercialisation, une potentielle baisse de ses ventes aurait été également un facteur possible pour expliquer ce repli, ce que peut démentir toutefois ses derniers chiffres mensuels : 410 ex en février, 483 en mars, 736 en avril... Le mois de mai a été marqué par les fortes et logiques progressions des grands noms du marché étant donné qu’en 2020, le premier confinement s’était arrêté le 11 mai, privant ce mois homologue d’une semaine de ventes, ce qui a embelli par voie de conséquence le score de 2021, intègre, lui, même si on peut ergoter que le couvre-feu fixé à 19 heures jusqu’au 19 mai a pu avoir une influence négative sur les ventes de fin de journée…
Aixam affûte
Or donc, Aixam s’est bien tirée de la situation avec une progression de + 41,9 % versus 2020 et même de + 12,6 % versus 2019, quand elle avait immatriculé 586 véhicules. La marque savoyarde a vendu
606 unités de ses modèles dans les gammes Minauto et Emotion plus 53 D-truck et un e-truck. Elle est en forte croissance au cumul, mais sa part de marché demeure dépressive (– 11,5 %), elle qui avait l’habitude de représenter la moitié du secteur avant l’arrivée de Citroën sur ses platebandes… Du côté du groupe Ligier, les affaires ont également été prospères pour les mêmes raisons qu’aixam. Avec 496 ventes pour ses deux marques, il a grimpé de + 83,7 %, mais c’est Ligier, le label premium du groupe qui s’est distingué. Sa nouvelle championne, la JS 60, n’en finit plus de séduire les foules et s’est affichée à 149 immats contre 77 pour la JS 50, la marque ajoutant un exemplaire de son utilitaire électrique Pulse 4 à son bilan. Avec 228 immats, elle s’est affichée à + 43,4 % par rapport à mai 2019, avant la crise donc, ce qui est une performance remarquable. Chez les collègues de bureau, on a bénéficié également d’un vent favorable, Microcar annonçant un gain de + 9,4 % par rapport à mai 2019. Forte de 268 immats sur l’épisode 2021, elle a débité 165 M.GO, 90 Dué et 14 unités de son utilitaire M.cross. Sur le mois, Renault a vendu 53 Twizy, ce qui correspond à une baisse de 9 unités (– 14,5 %) mais c’est bien mieux qu’en 2019 (23 ex), quand elle déménageait sa ligne de production et n’avait enregistré que 23 véhicules. Ce chiffre reste toutefois faible pour cette VSP en fin de carrière rappelons-le. Dans le cas des constructeurs de la deuxième ligne, mai 2021 a plutôt été bénéfique avec des envolées plus ou moins marquées pour Chatenet (+ 105,6 %), Casalini (+ 54,5 %) et Bellier (+ 40 %), cette dernière étant encore dépassée par Piaggio et son Ape (8 ex).
L’EXPORT A PUISÉ DANS LES RESSOURCES DE L’AMI, D’OÙ SON REPLI...