Un salon de Milan en mode reprise
Les choses se sont mises en place depuis la rentrée pour le salon n°1 du 2-RM dans le monde. S’il se déroulera dans des conditions toujours spéciales et avec des absents notoires, les fans et les pros auront de quoi se faire plaisir sur l’eicma 2021.
Le compte à rebours est enclenché pour l’eicma qui vivra une édition de reprise pas aussi spectaculaire qu’on l’aurait souhaité du 23 au 28 novembre prochains. La fête battra son plein mais des aménagements ont dû s’opérer en vertu des conditions sanitaires imposées dans ce genre de manifestations depuis l’apparition de la pandémie qui a provoqué l’annulation de l’édition 2020, rappelons-le. Les organisateurs ont mis en place un certain nombre de mesures pour que l’événement se passe au mieux sur le plan sanitaire : pass ou test PCR de moins de 48 h
(test antigénique payant possible aux entrées du centre d’exposition), masque obligatoire, pas de billetterie sur place, prise de température aux entrées, flux régulé dans les halls) mais tablent visiblement sur une fréquentation en baisse si l’on s’en réfère à certains de leurs choix. Moins d’exposants notamment chez les Asiatiques et moins de grands stands chez les constructeurs majeurs, donc moins de halls d’exposition (seulement 5) qu’à l’habitude, une plage horaire réduite pour le public (de 9 h 30 à 18 h 30 avec l’absence de l’habituelle nocturne), une billetterie on line qui permet de réguler le nombre de visiteurs sur chaque journée et un effort consenti sur le prix de l’entrée avec un billet vendu exclusivement via internet sur le site du salon et descendu à 14 € (soit 2 € de moins que celui de l’édition 2019) jusqu’à mi-octobre, puis 19 € ensuite. Pour rappel le billet à la caisse était à 24 €. Du côté des exposants, cette édition 2021 n’a pas fait le plein et on le comprend. Les difficultés provoquées par la crise du Coronavirus, tant chez les constructeurs proprement dits que chez les sous-traitants (qui sont toujours nombreux à venir exposer à Milan), leur ont imposé soit un choix sanitaire avec de potentielles mises en quarantaine à l’aller et au retour dans le pays de leurs employés, soit des économies tout simplement pour celles qui ont beaucoup souffert des fermetures de leur site de production.
Absents de marque…
De ce que l’on sait à un mois de l’ouverture, à l’heure où sont écrites ces lignes, c’est que la plupart des grandes marques seront de la partie, directement représentées par leur siège ou par leur importateur européen ou italien. À commencer par les quatre constructeurs japonais, Honda, Kawasaki, Suzuki et Yamaha. Chez les Italiens, le groupe Piaggio (Aprilia, Moto Guzzi, Piaggio, Vespa), Benelli, Fantic Motor, Moto Morini, MV Agusta et SWM ont officiellement annoncé leur présence. Les firmes taïwanaises, Kymco et Sym, seront là tout comme Royal Enfield, Mash, Orcal, Super Soco, Electric Motion et Zero Motorcycles. Triumph exposera également par l’intermédiaire de son distributeur local. Du côté des grands absents, BMW qui avait annoncé de longue date son forfait, le groupe Pierer Mobility – qui comprend
KTM, Husqvarna et Gas Gas –, Harley-davidson et, énorme surprise, Ducati, pourtant dans son royaume… Ajoutons les défections d’indian, des spécialistes de l’off-road Beta et TM Racing, du groupe KSR (Brixton, Malaguti, Motron, Lambretta), ou encore des français Peugeot et Sherco. Chez les accessoiristes et distributeurs, des présents notoires comme Parts Europe, Acerbis, Alpinestars, Brembo, Dainese, LS2, Airoh, Shoei, HJC, Öhlins, Showa, Ufo, Givi, Polini ou Tucano Urbano et quelques absents de marques comme Arai ou Spidi.
Pour ce qui concerne le rayon tricolore, Acsud-sacim, Moraco, Five, Helstons, et Auvray exposeront mais pas Bihr, Furygan, Michelin, Ipone ou Motul qui ont renoncé à une présence officielle. Ce sera donc une édition de reprise en espérant voir l’eicma reconquérir tous ses exposants en 2022 afin de redevenir ce grand rendez-vous mondial de la moto qu’il a toujours été.