Les explications de l’utac
Au niveau européen, le règlement cadre porteur des normes en matière d’émissions sonores des véhicules de catégorie L est le Règlement (UE) n° 168/2013. Il est complété par le règlement délégué d’exécution (UE) n° 134/2014 qui concerne les exigences en matières environnementales, lequel comprend une annexe traitant des systèmes d’échappement de remplacement faisant référence au règlement ONU n° 92.
« La procédure d’essai de réception est commune à tous les États de l’union européenne », indique Christophe Boquet (photo), chargé de la réglementation applicable aux véhicules de catégorie L à l’utac. Dans le cadre de la réception des motocycles, trois méthodes d’essai sont mises en oeuvre : « Des mesures de bruit au passage (en test dynamique), des mesures de bruit en statique et d’éventuelles prescriptions supplémentaires en dynamique. » Compte tenu de l’attente de nombreux États en matière de réduction de bruit, « la Commission européenne tarde à se prononcer sur le fait de savoir si les limites actuelles doivent être abaissées. En l’occurrence, des constructeurs estiment qu’il sera très difficile, voire impossible de diminuer davantage le bruit », rapporte le responsable. S’agissant de la valeur sonore indiquée sur les certificats d’immatriculation des motocycles, dans le champ U1, Christophe Boquet rappelle qu’elle renvoie « à la mesure de bruit en configuration statique » et qu’« elle n’est pas limitée par le règlement ». Le niveau sonore, vérifié lors du test dynamique et dont la limite se situe à 80 DB(A) pour un véhicule Euro 4 d’une cylindrée supérieure à 175 cm3, reste la seule valeur à respecter par les constructeurs. D’où la remarque de Vincent Thommeret (lire son interview dans ce dossier), soucieux de rectifier certaines inexactitudes entendues dans le propos de nombre de motards, voire de professionnels de la branche…