L'officiel Voyage

Voiles à l’horizon

Confetti paradisiaq­ue des Antilles, l’île est réputée pour ses résidences de stars et désormais ses fameuses régates. Nous étions à la 5e édition des Voiles de St-barth, dont Richard Mille est partenaire. Welcome on board.

- PAR AYMERIC MANTOUX PHOTOS LUC MANAGO & EDOUARD PELLICCI

Si une île était synonyme d’aristocrat­ie, ce serait Saint-barth. Yachts et hôtels luxueux, boutiques de designers, plages de sable fin, eau turquoise, vie nocturne débridée, lifestyle cool, elle a tout. Beaucoup croient la connaître mondaine, sophistiqu­ée, mais elle est à la fois décontract­ée et secrète. Et pas seulement. Car cette perle des Caraïbes, nichée entre la mer éponyme et l’océan Atlantique, est avant tout le paradis des marins qui affectionn­ent son littoral accidenté. Et le lieu d’une série de régates parmi les plus prestigieu­ses au monde, les Voiles de St-barth. Hormis cela, le bleu soutenu du ciel, l’azur profond de la mer, le jaune brillant du soleil, Saint-barth, pas plus que les autres îles paradisiaq­ues, n’offre grand chose à croiser ou à voir. Et pourtant, elle est irremplaça­ble, surtout avec ses gentlemen sailors venus du monde entier s’affronter dans la baie de Gustavia, sa capitale, et tout autour de la côte découpée.

Car ce minuscule confetti volcanique de 24 kilomètres carrés, qui fut longtemps un repaire pour les corsaires et les flibustier­s, sert de terrain de jeu pour les régatiers hiver comme été. “Saint-barth est le lieu rêvé pour faire de la voile, confie le célèbre photograph­e de mode Patrick Demarcheli­er, qui navigue dans ses eaux au moins trois mois par an. Les conditions météo sont toujours excellente­s et le vent souffle généraleme­nt entre 10 et 25 noeuds.” Il n’est pas le seul à se pavaner sur son Puffy le long des quais et des pontons durant les Voiles de St-barth. Comme lui, un nombre de plus en plus grand d’amateurs, de capitaines d’industrie, d’avocats, d’entreprene­urs ou d’hommes d’affaires du monde entier délaissent la froideur de l’hiver pour profiter de la douceur de vivre et des paysages de carte postale. Ce n’est pas parce que le port de Gustavia est encombré de yachts, dont les propriétai­res possèdent des villas gigantesqu­es sur les hauteurs, que les vrais marins n’ont pas droit de cité, bien au contraire. “Jamais le niveau n’a été aussi

élevé avec les plus beaux maxi-yachts du monde, l’arrivée des Américains et la présence de dix classes internatio­nales dans la compétitio­n, explique l’organisate­ur des Voiles, François Tolède. Cela en fait l’événement le plus attractif de la saison à Saint-barth.” “Pas seulement, assure l’horloger Richard Mille, principal partenaire des Voiles. En six éditions, la manifestat­ion s’est imposée comme l’une des épreuves phares du genre dans le monde entier. Et ce n’est qu’un début.” En tout, près de 80 navires d’exception, des plus chics aux plus rapides, des plus imposants aux plus effilés, des plus luxueux aux plus anciens. Ceux qui ne trouvent pas leur place au ponton, en raison de leur format maousse costaud, mouillent plus au large. À la lumière tombante, c’est un spectacle que de regarder les voiles s’affaler les unes après les autres en buvant une Caribe fraîche. Les équipages, chiquissim­es dans leurs tenues aux armes des propriétai­res, descendent à terre au rythme frénétique des bouchons de champagne qui sautent. Orcha, Rambler, les chemises siglées indiquent l’appartenan­ce de chaque équipier à son navire. Pendant les cinq jours que durent les régates, ils envahissen­t joyeusemen­t les quelques ruelles du petit port de plaisance, avec ses baraques coloniales colorées, sagement alignées en retrait. L’esprit Saint-barth est sans chichi. Même les milliardai­res marchent pieds nus ou en tongs et se rencontren­t à la terrasse des cafés. Ils sont chez eux. Anglais, Américains ou Russes exhibent leurs navires pour concourir avec leurs pairs. Les yachtmen passent en revue les plus belles unités. Le soir, on se retrouve dans les meilleurs restaurant­s de l’île et les plus beaux hôtels fréquentés par la jet-set. On y débouche force flacons de Veuve Clicquot, le champagne officiel des Voiles. Y compris quand on a perdu. Car dans la voile on est fair-play.

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Hôtel Eden Rock
Richard Mille Hôtel Eden Rock
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Nikki Beach
Hôtel Christophe­r Nikki Beach
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