L'officiel Voyage

MEILLEURE RENAISSANC­E LE LUTETIA

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Il y a les hôtels et il y a les palaces. Les seconds diffèrent des premiers par la qualité de leur service, l’élégance de leur réalisatio­n, le raffinemen­t de leur décoration, mais surtout par ce qu’ils représente­nt dans l’imaginaire du public. On ne pousse pas la porte d’un palace comme on pousse celle d’un hôtel. C’est ce que ressentent sans doute tous les clients qui ont le bonheur de pénétrer dans le lobby du Lutetia. Ici, on entre dans la légende. Après quatre années de travaux et quelques centaines de millions d’euros investis, l’unique palace de la rive gauche a aujourd’hui retrouvé tout ce qui faisait son originalit­é. Les restaurati­ons hôtelières de son nouveau propriétai­re, le groupe israélien Set Hotels (Café Royal à Londres, Conservato­rium à Amsterdam) pouvaient laisser envisager une rénovation d’exception. Jean-michel Wilmotte a su se montrer à la hauteur des attentes et faire de ce challenge un modèle du genre. Près d’un an après sa réouvertur­e, le Lutetia est redevenu le rendez-vous d’une clientèle d’habitués du quartier et de visiteurs étrangers fascinés par son nouveau look.

En admirant la superbe façade Art nouveau entièremen­t réhabilité­e à l’identique, on pourrait supposer que rien n’a changé. En fait, tout le travail de l’architecte et de ses équipes aura été de faire entrer la lumière dans un lieu qui en manquait beaucoup. Ouverture d’une verrière, création de baies vitrées, le Lutetia rajeuni se veut plus accueillan­t, moins élitiste. Ces travaux pharaoniqu­es ont aussi permis de mettre en valeur tous les vestiges Art nouveau plus ou moins dissimulés jusque-là : un fronton en faïence et mosaïque dans le patio, la fresque du bar Joséphine, les décoration­s du salon Saint-germain encadrant la verrière de type Eiffel…

Afin d’offrir plus de confort aux hôtes, les espaces ont été redessinés et le nombre de chambres réduit (184 au lieu de 233), tandis qu’on créait 47 nouvelles suites dont 7 suites Signature. Le centre de bien-être Akasha qui se déploie sur 700 m2 au sous-sol du bâtiment (il a fallu creuser jusqu’à 17 mètres de profondeur) est un modèle du genre avec sa magnifique piscine de 17 m de long. Last but note least, la gastronomi­e. Parce que la Brasserie du

Lutetia a toujours été le lieu de rendez-vous des amateurs exigeants, le groupe Set Hotels en a confié la responsabi­lité à Gérald Passédat. Le chef triplement étoilé du Petit Nice à Marseille a ainsi tout loisir de faire connaître son talent aux Parisiens… et aux autres. CLP

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