MEILLEURE CLASSE VERTE LE BARN HÔTEL
À l’origine il n’y avait qu’une bergerie, un moulin et quelques granges faisant partie du Haras de la Cense, propriété de William Kriegel. Après sa rencontre avec Édouard Daehn, les deux hommes décident de transformer le lieu en domaine hôtelier, “une sorte de grande maison de campagne mais sans le côté passéiste, un lieu où les gens mangent, se parlent et les enfants se défoulent dans le parc sans qu’on ait à les surveiller”. De ce point de vue, ces chères têtes blondes sont servies : atelier de tir-à-l’arc, initiation au poney, ping-pong, dîners en groupe, vélos en libre-service ou encore chasse au trésor avec les parents. L’occasion de s’aventurer dans ce vaste domaine de 200 hectares en pleine forêt de Rambouillet où il arrive de croiser des chevreuils, des biches ou des buses volant au-dessus des ramages. “On n’avait pas envie de faire un espace de retraite où on mange des graines mais un vrai lieu de vie où on peut fait un cours de yoga et ensuite manger de la terrine ou du fromage”, poursuit Édouard qui a toujours mille idées à la seconde. La dernière en date ? Créer des colonies de vacances avec les parents qui viendraient le week-end. Les logements imaginés par ce jeune père de trois enfants – que l’on croise ici toutes les fins de semaine – sont chics et fonctionnels. Trois granges en bois abritent des chambres avec baie vitrée donnant sur un balcon filant. Idéal pour lire ou observer les chevaux broutant paisiblement dans les prés. Chacune a des éléments qui lui sont propres comme des photos du Barn collées sur un mur en liège ou des vieux bouquins qu’on trouve sur la table de chevet – dans mon cas, Les Contes de Perrault pour les petits et le marquis de Sade pour les plus grands. Encore une idée d’édouard : un lieu qui appartient à tout le monde; à chacun de se l’approprier comme il veut. Depuis son ouverture en juin 2018, le succès est phénoménal et il n’est pas rare d’y croiser quelques VIP venus humer l’air frais des sous-bois. Ce dimanche à table j’aperçois les délicieux Antoine de Caunes et Daphné Roulier, le prolifique producteur Guillaume Roy et, seule faute de goût, le chef Cyril Lignac venu en hélicoptère. Mais il suffit de s’installer quelques minutes avec une canne à pêche au bord de l’étang ou de partir à cheval par les allées cavalières de la forêt pour oublier aussitôt que Paris n’est qu’à 45 minutes de là. TDM