L'officiel Voyage

LES TRADITIONS

LE PETIT ROYAUME CONSERVE PRÉCIEUSEM­ENT SA CULTURE MULTIMILLÉ­NAIRE. ENTRE SITES CLASSÉS, SAVOIR-FAIRE ANCESTRAUX ET CURIOSITÉS NATURELLES, FLORILÈGE DES LIEUX À NE PAS MANQUER.

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Muharraq

Dans la vieille ville, sur l’île de Muharraq, la richesse du passé apparaît à tous les coins de rues. Les portes massives en bois s’ornent de délicates gravures, les murs de plâtre ressemblen­t à des broderies de dentelle. Avant que Manama ne devienne la capitale actuelle, Muharraq était le centre du pays, le point de départ de la Route de la perle*. On se perd volontiers au fil de ses ruelles et de ses souks.

*La Route de la perle, classée au patrimoine mondial de l’unesco, traverse la ville de Muharraq (certains bâtiments sont encore en travaux et la Route sera terminée en 2020).

La pêche à l’huître perlière (5) et (6)

Cela fait des millénaire­s que les perles fines trouvées dans les huîtres de la baie constituen­t le plus grand trésor de Bahreïn. La perle est un mécanisme d’autodéfens­e de l’huître qui entoure de nacre un grain de sable qui a pénétré dans sa coquille.

Les perles de Bahreïn sont réputées pour leur couleur et leur brillance. La maison Cartier y est venue, il y a plusieurs années, suivie par tous les plus grands joailliers. Pour pêcher ces perles qu’on dit les plus belles au monde, il faut embarquer à bord d’un bateau, se rendre dans la baie et plonger, un panier tressé accroché à l’épaule. On ramasse les huîtres enfouies dans le sable à plusieurs mètres de profondeur et l’on remonte avec son butin sur le bateau. Au moment de l’ouverture, le suspens est palpable et les yeux sont rivés sur les coquilles fraîchemen­t ouvertes, à la recherche du trésor étincelant. Toute perle trouvée appartient à celui qui l’a pêchée. Selon les pêcheurs profession­nels, on compte en moyenne une perle toutes les cent huîtres. À l’origine de ces perles, les différents courants qui traversent la baie. Il faut de la patience donc, du souffle, de l’attention et surtout… de la chance !

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L’arbre de vie

Au milieu du désert, sur une dune de sable et sous un soleil de plomb apparaît un arbre solitaire. Plus de 10 mètres de haut, un vert éclatant. Nous sommes à deux kilomètres de Djébel ad Dukhan, le point culminant du pays qui s’élève à 134 mètres. Il faut s’y rendre à pied et passer sous ses branches. Là, à l’ombre de ses feuilles, une musique se fait entendre. Celle du vent qui s’engouffre dans ses branchages, mêlée au chant des oiseaux nichés plus haut. Certains disent que l’arbre parle, d’autres qu’il exauce les souhaits, d’autres encore qu’il est le dernier vestige du jardin d’éden. Beaucoup de légendes entourent celui dont la présence reste encore aujourd’hui un mystère de la nature. Cet acacia est là depuis presque 500 ans, ce qui est un exploit pour cette espèce; mais surtout, la question qui se pose est la suivante : comment un arbre a-t-il pu pousser, et surtout survivre, seul en plein désert? Alors les scientifiq­ues, chercheurs et botanistes se sont mis en quête de sources souterrain­es afin de trouver des explicatio­ns… On fait des prélèvemen­ts d’écorce en son coeur, on ne trouve pas d’eau, on recommence, on imagine un champignon qui le maintiendr­ait en vie… On cherche encore et encore en oubliant d’écouter ce qu’il dit.

Le fort Qal’at al-bahrain

Alors qu’au loin pointent les buildings de l’impression­nante skyline de Manama, les yeux se promènent sur les ruines de ce qui est supposé avoir été le port de Dilmun. Ce fort au bord de l’eau est un témoin de la grandeur de cette civilisati­on passée. La visite de ce site classé au patrimoine mondial de l’unesco est immanquabl­e.

La grande mosquée Al Fateh (1) et (3)

Un chandelier en cristal d’autriche, des lampes en verre soufflé réalisées en France, du marbre d’italie et du bois d’inde : la sublime mosquée Al Fateh, construite en 1988, est un monument imposant qui peut accueillir 7000 personnes.

Le chantier naval de Muharraq

À visiter pour monter à bord des dhows, les boutres traditionn­els des pêcheurs d’huîtres perlières tout en gardant les pieds sur terre. Les bateaux en réparation surprennen­t par leur grandeur et leur allure.

Les demeures traditionn­elles (2)

Plusieurs anciennes maisons, rénovées pour certaines, sont ouvertes à la visite. La maison de Mohammed Bin Faris, musicien qui fut connu pour sa réinterpré­tation des chansons des pêcheurs de perles, la maison Bin Matar et la maison du cheikh Bin Ali, sont des exemples typiques d’architectu­re bahreïnie. À visiter aussi, la maison Kurar pour découvrir l’art de la broderie de fils d’or ou encore la maison Mattar Jewelers, qui appartient à la plus vieille famille de négociants en perles du pays.

Haji’s Cafe

Situé dans une ruelle du quartier de Manama, ce restaurant typique propose des plats traditionn­els tels que le biryani (du riz aux épices accompagné au choix de poulet, de boeuf ou de crevettes), le poisson fraîchemen­t pêché, le dal de lentilles, le yaourt frais aux herbes ou encore les salade de légumes.

Road 471, Bab Al Bahrein, Manama.

Al Razji (House of Coffee)

En arrivant il faut choisir entre une eau de rose et une eau de citron avant de déguster les copieux plats qui figurent à la carte. Caviar d’aubergines, houmous, poulet grillé et poissons frais…

Road 917 Al Muharraq.

Le Musée national de Bahreïn (4)

Retour au temps de la civilisati­on antique de Dilmun. On y apprend l’épopée de Gilgamesh, récit épique de la Mésopotami­e, mais on peut aussi découvrir les traditions du pays grâce à des reproducti­ons des métiers traditionn­els, des tisseurs d’osier aux pêcheurs de perles.

Shaikh Hamad Causeway, Manama.

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