Ma tribu en or
Les fondateurs du multimarque Mad Lords continuent de bouleverser le paysage de la joaillerie parisienne en créant leur ligne de bijoux baptisée “Mad Blades”. Tranchante à souhait.
C’est un lieu à la fois ouvert et un peu secret. Ouvert sur le monde tout d’abord. La sélection des marques proposées l’atteste. L’amérique du Sud côtoie l’amérique du Nord dans un maelström précieux et étincelant tandis que l’asie et l’inde font prospérer leur puissant savoirfaire sur une mosaïque de colliers, de bagues et de pendentifs volontiers ésotérique et toujours inspirante. Un peu secret aussi, il faut bien l’avouer. Au coeur de la rue Saint-honoré, un écrin ayant pignon sur rue permet de faire les premières présentations, tandis que, cachée en arrièreplan, une vaste tanière totalement consacrée aux bijoux se dérobe volontiers aux regards. Le lieu se nomme
Mad Lords. Un endroit unique, sorte de caverne d’ali Baba du bijou dont Paris avait bien besoin. Les deux fondateurs, Caroline et Serge Muller, orchestrent eux-mêmes la sélection de pièces proposées. Tous deux sont persuadés que la joaillerie vit un bouleversement :
“Cet univers entre dans une nouvelle ère. Le bijou était le symbole de l’appartenance à une classe sociale, il devient un signe d’appartenance tribale, organisation plus ouverte, généreuse, tournée vers les autres”, indique Serge.
“Les bijoux étaient réservés aux nantis. Ils sont désormais destinés à tous et sont le reflet de leurs influences culturelles et esthétiques”, précise Caroline. Pour parachever cette approche aux accents révolutionnaires, les deux trublions de la joaillerie ont décidé de créer leur propre ligne. Le nom est plutôt évocateur : Mad Blades. “Blade, c’est une lame faite pour trancher.” Comprendre, trancher dans les codes, les conventions et les habitudes. Cette ligne propose des bijoux à concevoir entièrement soi-même : de la teinte de l’or au choix du pavage en passant par le symbole gravé dans le métal.