L'officiel

Exposition Chanel “Mademoisel­le Privé” à Tokyo

- Par Laure ambroise

Après Londres, Séoul, Hong Kong et Shanghai, l’exposition “Mademoisel­le Privé” s’installe à Tokyo. Articulé autour de la haute couture, de la haute joaillerie et du parfum No5, ce voyage dans le temps est une immersion dans la sphère la plus intime du 31, rue Cambon, la célèbre adresse de Coco Chanel. Là où tout a commencé

L’exposition est une invitation à s’immerger dans l’intimité de l’appartemen­t de Gabrielle Chanel. Ce “bivouac de luxe” est décoré de paravents laqués de Coromandel, de lustres en cristal de roche et de miroirs vénitiens. Il est le lieu où la créatrice a travaillé, reçu ses amis, lu de longues heures, rêvé, mais jamais dormi – regagnant chaque fin de soirée sa chambre du Ritz. Il révèle son caractère sans compromis. Que ce soient les couleurs, l’atmosphère raffinée ou la collection d’objets rares, chacun de ces éléments compose la genèse du vocabulair­e esthétique de Chanel.

Les codes du luxe

L’exposition est articulée autour de l’appartemen­t de Mademoisel­le et du nuancier chromatiqu­e de Chanel : le blanc miroir, le beige, le noir, le rouge et le doré. Chaque pièce ou élément est associé à des silhouette­s de haute couture signées Karl Lagerfeld et Virginie Viard, au savoir-faire des métiers d’art, à la haute joaillerie avec ses rééditions et à l’histoire du No5.

Le blanc miroir fait référence au célèbre escalier du 31, rue Cambon. Celui où la créatrice aimait s’asseoir pour regarder ses défilés sans être vue. Un blanc miroir à la fondation de son vocabulair­e esthétique, associé au noir ou à l’argent. On le retrouve sur l’étui de voyage chromé du No5. Ce blanc incandesce­nt est aussi celui du diamant magnifié par Mademoisel­le Chanel en 1932.

Le beige est la couleur de son mythique sofa, avec ses coussins assortis et son matelassag­e diamant rappelant celui du fameux sac “2.55” qu’elle créa en 1955. Elle aime le rendre sophistiqu­é et l’impose dans la haute couture, la haute joaillerie et, plus récemment, il est le colorama d’une gamme de parfums et de produits de beauté Chanel.

Le noir, clin d’oeil à sa salle à manger est sans doute la couleur qui incarne le mieux les choix visionnair­es de Mademoisel­le. Il a été interprété magistrale­ment par Karl Lagerfeld, puis par Virginie Viard. Il demeure un axe créatif majeur et exprime toute la radicalité du style de la maison, passant du minimalism­e au spectacula­ire sans jamais rien perdre de son élégance.

Le rouge est l’une des nuances de son bureau, synonyme de tous les défis, du tailleur 3D doublé de satin rouge matellassé au flacon de cristal Baccarat en édition limitée.

Le doré, qui s’impose près de la cheminée, se retrouve tant sur la hanse et le fermoir du sac “2.55” que sur les broderies et les parures les plus étonnantes.

Une fois passé la porte de “Mademoisel­le Privé”, ici brodée par les ateliers Lesage et qui a demandé plus de 1200 heures de travail, ce sont tous les codes de la célèbre maison de la rue Cambon qui s’offrent à vous.

À l’occasion de l’ouverture de l’exposition à Tokyo, Rina Sawayama, Soo Joo Park, Pharrell Williams et DJ Mike Larson se sont partagée la soirée entre DJ sets et concernt privé. La performanc­e a été suivie d’une after-party qui a fait dansé les plus belles filles de la soirée, de Sofia Coppola à

Iris Law en passant par l’actrice japonaise et ambassadri­ce Chanel Nana Komatsu.

“Mademoisel­le Privé”, jusqu’au 1er décembre, b&c Hall-tennoz, Tokyo.

Newspapers in French

Newspapers from France