L'officiel

Tout feu tout flamme

À seulement 26 ans, la créatrice de mode Nicolas Lecourt Mansion, qui a déjà remporté le prix Pierre Bergé de l’andam 2019, refuse les étiquettes et impose une mode couture sans compromis.

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Nicolas Lecourt Mansion : À la fin de ma dernière année à l’atelier Chardon-savard, en 2016, j’ai présenté une collection d’une dizaine de looks, une sorte de mémoire de recherche qui m’a offert des opportunit­és pour travailler en freelance dans l’entourage de plusieurs créateurs et de stylistes, tel Azza Yousif qui m’a présenté Jean-paul Gaultier. Une rencontre en amenant une autre, j’ai fait la connaissan­ce de beaucoup de monde.

Je ne sais pas, mais il est vrai que mon premier souvenir de mode remonte à l’enfance, lorsque j’essayais de redessiner les robes de mariées de Christian Lacroix et John Galliano découverte­s dans les magazines de mariage que mon père laissait sur son bureau puisqu’il travaillai­t, à cette époque, dans le retail des costumes pour hommes. Ces robes me fascinaien­t. Puis j’ai développé une passion pour l’histoire de la mode du xxe siècle. Mes influences se sont alors portées sur Poiret, Schiaparel­li, Worth, Grès, Balenciaga puis Christian Dior… Mais celui qui a toujours incarné la modernité à mes yeux est sans aucun doute Azzedine Alaïa, mon créateur préféré. Il est celui qui a su innover en matière de mode et de business, et qui a su écouter les femmes, ses clientes et meilleures amies. C’est de cette même façon que je voudrais travailler et façonner ma marque.

En termes d’esthétique, mon travail est en effet très inspiré par Mugler avec ses constructi­ons, son usage du corset et du bustier. Je pense que lui et Alaïa sont proches dans leur façon d’appréhende­r le corps. Je suis aussi influencée par Mcqueen, d’alexander à Sarah Burton dont je trouve le théâtre de mode unique. Il y a aussi Balenciaga, pour ses coupes éloignées de l’architectu­re classique du corps et le développem­ent de ses propres matières. Et Martin Margiela pour son talent de tailleur et son côté punk. Il connaît la constructi­on et ça change tout. Enfin, j’admire le travail de nombreux designers sans forcément comprendre leur style, mais tout en étant sensible à l’importance qu’ils représente­nt pour la mode. C’est le cas d’olivier Rousteing, un des pionniers à travailler avec des artistes comme Rihanna ou Beyoncé. Il a imaginé une mode avec des courbes et l’a “glamourisé­e”. C’était nécessaire d’avoir un créateur comme lui.

Je suis très proche du milieu de la nuit, et mes meilleures copines en sont les icônes. Pour la scène

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