FASHION IMITATES ART
Depuis un siècle, L’officiel chronique les évolutions d’un concept né au sein de ses pages : l’art comme mode de vie.
On pourrait rejeter l’idée qu’un objet destiné à la consommation puisse être considéré comme une oeuvre d’art. Il est cependant indéniable qu’un vêtement bien structuré sorti des mains d’un couturier provoque la même émotion qu’un tableau de maître. Dans L’officiel, qui porte au plus près de son coeur l’identité même de la Parisienne, souvent, l’art et la mode ne font qu’un. Fondé à Paris en 1921, L’officiel apparaît à un moment crucial de l’histoire du vêtement. La transformation du couturier en créateur et l’influence des mouvements artistiques sur la mode prennent de plus en plus d’importance, notamment à travers le travail de Paul Poiret et d’elsa Schiaparelli. À l’origine une publication destinée au milieu professionnel, L’officiel commence à parler dans ses pages des courants culturels de son époque et sait reconnaître l’importance des mouvements artistiques naissants, comme en témoignent des articles sur Tsuguharu Foujita, Marc Chagall et Jean Cocteau. Cependant, au fil du siècle et avec l’évolution tant de l’art que de la mode, le magazine ne se contente plus de publier profils d’artistes ou critiques d’expositions mais passe à une approche plus conceptuelle, développant des éditos mode à la perspective définitivement artistique.