RENCONTRE AVEC CÉLINE ASSIMON CHEZ DE BEERS
À la tête de De Beers Jewellers depuis septembre 2020, Céline Assimon impose avec douceur et clarté une vision de l’éclat qui concilie puissance du style, responsabilité sociale et engagement en faveur de la planète.
La gemmologie est le grand fil rouge de la carrière internationale de Céline Assimon qui tient à se présenter comme une PDG mais aussi une maman d’une petite fille de 11 ans. “L’artisanat, la main intelligente, c’est ce qui me fait vibrer”, raconte-t-elle pour résumer l’amour de son métier. Cette native de Corrèze est aujourd’hui à la tête de De Beers Jewellers, société à la fois ancrée à Londres et basée en Afrique du Sud : “C’est une maison jeune, contemporaine et audacieuse qui fête ses 20 ans. La première maison à avoir lancé des collections de haute joaillerie avec des diamants bruts, dans leur forme première, mélangés avec des pierres taillées. Mais c’est aussi un héritage, une culture du diamant inégalée qui vient du groupe De Beers fondé quant à lui en 1888. Ce groupe est une autorité incontestée, c’est celui qui a manipulé et découvert le plus de diamants au monde.” Cette équation subtile convient à merveille à cette ambassadrice de l’art de vivre à la française dotée d’une grande curiosité sur le monde. Une aptitude qui s’épanouit visiblement dans la collection de haute joaillerie Reflections of Nature lancée durant la haute couture de janvier. Cinq parures spectaculaires rassemblant trenteneuf pièces d’exception, volontiers transformables, qui mettent à l’honneur les principaux pays producteurs de la maison et leurs paysages spectaculaires : une ode au voyage doublée d’une puissante leçon de pédagogie. “De Beers a eu un rôle clé dans l’établissement du Kimberly Process en 2003. Cette intention s’est traduite par des lois et des process partagés par l’ensemble de l’industrie. Ces bonnes pratiques gouvernent non seulement l’industrie du diamant mais aussi l’ensemble de la supply chain, depuis la découverte de la pierre jusqu’à sa commercialisation. Aujourd’hui, De Beers n’opère plus qu’au Canada, au Botswana, en Namibie et en Afrique du Sud. Au coeur du projet, il y a bien sûr la durabilité et la protection de la nature (la maison s’est engagée dans un vaste plan de développement durable avec douze objectifs majeurs à atteindre d’ici 2030, dont la neutralité carbone, ndlr) mais aussi la responsabilité sociale de l’entreprise par un soutien actif aux communautés locales. Ce soutien se manifeste notamment par l’accès à l’éducation, l’égalité des chances et la parité hommes-femmes – une partie de nos mines est aujourd’hui gérée par les femmes! Un mouvement que nous souhaitons accélérer : nous soutenons 10000 femmes entrepreneures et nous impliquerons, d’ici 2030, 10000 filles dans le domaine des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité mettre à l’honneur les fabuleux paysages de nos pays producteurs dans la collection Reflections of Nature, nous souhaitions rendre hommage aux communautés qui sont au fond notre premier actionnaire”, explique Céline Assimon. Ainsi, les neuf pièces qui composent la parure Okavango Grace développent, grâce à un florilège de diamants bruts sertis clos et griffes, une subtile palette chromatique allant du vert au gris en passant par le rose et le violet, évoquant les dédales de cours d’eau et d’îles bordées de végétation luxuriante dans le nordouest du Botswana. “La parure Okavango est l’exemple parfait de ce que nous souhaitons faire pour célébrer les pays producteurs, les communautés, les matières précieuses issues de la région. Le delta de l’okavango est une réserve naturelle que nous protégeons. Cela rend nos équipes très fières : les plus beaux témoignages que j’ai reçus sont venus précisément des communautés qui ont permis de mettre à jour les pierres précieuses.” La brillance chez De Beers est à la fois une science de l’éclat et une philosophie de l’excellence.