L'officiel

JACQUEMUS PAR SIMON PORTE JACQUEMUS

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L’OFFICIEL : Racontez-nous les prémices de votre marque…

SIMON PORTE JACQUEMUS : Lorsque j’ai lancé ma marque, j’ai préféré penser à une idée générale, un récit ou une histoire avec un titre, comme Jean-luc Godard avec son film Le Mépris.

C’est très français de raconter une histoire et de rester proche de personnage­s très réels. J’avais une obsession pour les femmes depuis ma jeunesse, mais elle était liée à une femme en particulie­r : ma mère, qui a gardé son nom de jeune fille, Jacquemus, et qui est au coeur de ma marque.

L’O : Comment travaillez-vous ?

SPJ : Quand j’étais plus jeune, je rêvais d’être un grand couturier, aujourd’hui je veux juste faire les choses de manière belle et simple, être conscient de ce qui se passe autour de moi tout en restant fidèle et proche de mes clients. C’est mon plus grand objectif et aussi ma plus grande satisfacti­on. Je conçois mes collection­s de A à Z, d’une simple ceinture à une robe complexe ou un manteau. C’est moi qui suis derrière tout, de manière sincère et honnête. C’est ce qui me rend heureux dans la vie.

L’O : En quoi et pourquoi Paris est à nouveau la scène de la création ?

SPJ : Il y a beaucoup plus de monde depuis quelques années. Il y a dix ans, nous n’étions pas légion. À 20 ans, quand j’ai commencé, je ressentais dans les soirées et les cocktails des regards pas toujours bienveilla­nts provenant des anciennes génération­s. Je me suis toujours dit que je ferais exactement l’inverse. J’irai vers les jeunes, je les supportera­i, comme je le fais avec Ludovic de Saint Sernin. Je refuse d’être là à penser qu’on va prendre ma place.

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