L'officiel

COURRÈGES PAR NICOLAS DI FELICE

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L’OFFICIEL : Comment avez-vous découvert la mode ?

NICOLAS DI FELICE : Je viens d’un petit village près de Charleroi, en Belgique. Quand j’étais jeune, je n’avais pas accès aux images de mode, c’est quelque chose que j’ai découvert à travers la musique et les vidéoclips.

L’O : La mode d’andré et Coqueline Courrèges était géométriqu­e avec la minijupe en A, avant-gardiste dans ses volumes laissant libre cours à la liberté du corps, et optimiste par ses couleurs. Comment est la vôtre ?

NDF : Ce que je retiens surtout de leur travail, c’est que leurs vêtements étaient faits pour être portés, cette question était centrale pour André Courrèges. Je me souviens de cette confrontat­ion entre lui et Cardin sur le pantalon et la jupe. J’aime sa préoccupat­ion de faire descendre sa mode dans la rue. Je retiens également cette recherche de l’épure et de la simplicité. Cela me parle beaucoup. Quand on reprend une maison, on doit évidemment respecter son héritage, qui est chez Courrèges extrêmemen­t riche, complexe et passionnan­t. Mais il y a aussi ce moment où c’est soi, sa vision que l’on doit mettre en avant. Je propose des choses simples, à porter et à comprendre. Je n’ai aucune prétention intellectu­elle, même si je réfléchis beaucoup. Il est important dans mon propos de rester simple.

L’O : Votre mode est dans le sens littéral du terme une collection de prêt-à-porter, on a envie de la porter tout de suite…

NDF : C’est vraiment important pour moi, et c’est le plus beau compliment que l’on puisse me faire.

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