L'officiel

KOCHÉ PAR CHRISTELLE KOCHER

-

L’OFFICIEL : En quoi votre travail est-il le reflet de notre époque ?

CHRISTELLE KOCHÉ : Je crois en la beauté de ce que nous faisons. Mon rapport à l’époque se situe entre une fusion absolue et une distance critique. J’aime cette scène de Marylin Monroe dans le film The Misfits où elle saute de l’intérieur à l’extérieur d’une maison en riant et en dansant. Je me sens comme ça dans la mode, un pied à l’extérieur, un pied à l’intérieur, et une joie immense à faire mon travail. Et puis il y a tout ce que j’aime : l’artisanat, l’art, l’innovation, les messages, la poésie. Je veux préserver tout cela avec Koché.

L’O : Votre dernier défilé était-il un hommage à Monsieur Saint Laurent ?

CK : En effet, on a défilé à l’hôtel Westin où le designer avait l’habitude de présenter ses collection­s couture. J’ai voulu revisiter une certaine idée de la couture, empreinte de l’énergie du punk.

L’O : En quoi et pourquoi Paris est à nouveau la scène de la création ?

CK : Personne n’est d’accord sur ce qu’est la mode à Paris, et c’est pourquoi elle est cool, diverse et innovante. Regardez les créateurs, le nombre de défilés, les marques de luxe, les jeunes créateurs, les vibrations sont si différente­s… Et puis la scène artistique, musicale, les clubs, la scène gastronomi­que, tout cela rend Paris unique. Ces contrastes sont le moteur qui fait de Paris la ville de la mode par définition. Elle incarne un mélange entre histoire et modernité. Koché est un peu comme ça. Paris est la ville des récits, de la quête de la beauté, guidée par des voix, et elles crient fort ces voix ces jours-ci.

 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France