L'officiel

CHARLES DE VILMORIN

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L’OFFICIEL : Entre votre marque éponyme et la direction artistique de Rochas, en quoi votre travail est-il le reflet de notre époque ?

CDV : Je pense qu’il correspond à un besoin de liberté propre à notre époque. Ma marque s’adresse à tout le monde, les vêtements ne sont pas destinés à un type de personne en particulie­r. Je tiens à ce que chacun puisse porter mes créations selon sa personnali­té et son envie. Les valeurs que je défends à travers mon travail sont la richesse de la diversité et la liberté.

L’O : Pour vous, la mode est-elle un art ?

CDV : Ah! c’est la première question que m’a posée le directeur de la Chambre syndicale à mon entretien. À l’époque, j’étais naïf, j’ai répondu “oui” avec enthousias­me. Il m’a expliqué : “mais non mon petit gars, c’est un business”. Ça m’a bien remis les pieds sur terre. Aujourd’hui, avec le recul, je crois que c’est les deux. L’art, c’est faire passer des messages à travers une esthétique; or la mode, sans cela, n’a aucun intérêt. Il y a une sensibilit­é qui est primordial­e et il faut qu’il y ait un but.

L’O : En quoi Paris est à nouveau la scène de la mode ?

CDV : Il y a toute une génération de créateurs qui s’installe petit à petit et qui influe sur les grandes maisons. Paris a toujours été la capitale de la mode à mes yeux, mais il est vrai qu’elle retrouve son panache et son audace, elle prend des risques.

L’O : Comment définiriez-vous la French attitude ?

CDV : Cela m’évoque la liberté, une certaine forme d’insoucianc­e, une élégance avec un côté décalé.

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