L'officiel

PATOU PAR GUILLAUME HENRY

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L’OFFICIEL : En quoi votre travail est-il emblématiq­ue de notre époque ?

GUILLAUME HENRY : Je suis un designer de prêt-à-porter pas de “prêt-à-porter féminin”, comme on disait avant. La notion de genre a changé, et chez Patou également. On a la volonté d’un vestiaire ouvert, démocratiq­ue, pratique et souriant. Quant à notre démarche responsabl­e, elle guide notre travail, nous avons la volonté de faire moins et mieux. On travaille en circuit court avec des matières eco-responsabl­es, organiques ou recyclées. On ne montre que ce que l’on vend, et on ne vend que ce que l’on montre. Et nos livraisons se font en fonction de la saisonnali­té.

L’O : En quoi Paris est à nouveau la scène de la mode ?

GH : Il y a eu un effet après-confinemen­t avec cette volonté de s’amuser et d’être ensemble, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Être créateur aujourd’hui, dans un panorama de mode qui a changé, qui n’a jamais été aussi riche et très concurrent­iel, demande à chacun de faire la différence. Avec Patou, on ne veut pas revenir au schéma des défilés habituels. On veut défiler à la Patou. En juillet dernier, on a fait appel à Maison Ernest pour chausser nos mannequins. Et on a organisé ce défilé dans notre atelier. Donc, pourquoi Paris? Parce que Paris offre une véritable diversité pendant sa fashion week, dans sa créativité et dans son discours.

L’O : Comment définiriez-vous la French attitude ?

GH : Je préfère parler de French touch qui, pour moi, évoque la notion de savoir-faire, cette idée d’artisanat et d’ateliers. Il y a toujours le fond et la forme avec le souci du détail.

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