Le dépit argumenté de Jean-Yves Courtois
La rétrogradation programmée du club ébroïcien a beaucoup fait réagir. Sur les réseaux sociaux, souvent anonymement ou avec le drap d’un pseudo protecteur, quand les paroles se voulaient sévères. Mais certains ont le courage de leurs opinions. JeanYves Co
pas manqué depuis quelques années. Et dans des villes de la dimension qu’Évreux ou même plus petites. Ainsi que dans des clubs du même style que l’ALM.
Nous avons connu les mêmes environnements, les mêmes opportunités, les mêmes difficultés. Mais nous avons le sentiment que nous sommes les seuls à ne pas pouvoir ou à ne pas vouloir prendre les bonnes décisions au bon moment.
Pourquoi y a-t-il eu des projets de salle aboutis à Chalonsur-Saône, au Portel, à Bourgen-Bresse, à Blois ou encore à Chartres qui vise modestement la montée en Pro B, et rien à Évreux ? Même Denain, pourtant qualifiée de ville la plus pauvre de France, a un projet de nouvelle salle !
Que dire également de la «soirée des Abonnés» organisée le 16 janvier dernier, au cours de laquelle tous les dirigeants faisaient preuve d’une grande autosatisfaction et d’une confiance sans limites, nous promettant monts et merveilles et une sacrée surprise au cours de la phase retour ? On a vu le résultat et la surprise de taille qui nous attendait !
Pourtant, lorsque l’on suit la Ligue nationale de basket (LNB) depuis près de 40 ans, on sait que le vrai baromètre, c’est la maîtrise dans sa salle. Il est nécessaire de repousser le plus longtemps possible la première défaite à la maison. Hélas, cette saison, le voyant était au rouge depuis le début. Cela aurait dû alerter sérieusement l’encadrement, certains joueurs se montrant déjà défaillants. fait de plus en plus défaut.
Cette tendance toucheraitelle le monde du basket professionnel, au point que les exploits individuels prendraient le dessus sur un jeu collectif construit ?
La défaite deviendrait-elle une banalité ? L’absence de fierté et de réactivité, un simple comportement laxiste ?
La mentalité des gamins de Jean-Moulin aurait-elle disparu derrière les écrans et les casques ?
Cette saison, à voir l’absence totale de réactions de nos jeunes lors de certains matches, les bras nous en tombaient. Ce n’était pas les valeurs d’un club qui, même en difficulté face à un adversaire plus fort, voulait qu’on ne lâchait jamais rien.
Comment faire lorsque, faute de moyens financiers, on ne peut conserver nos joueurs et que l’on doit avoir recours à des « mercenaires » du basket ? Prêtés par les uns, volés par les autres, sans le moindre amour du maillot.
Heureusement, il existe encore des exceptions, comme Joe Burton et Jeremiah Wood qui semblent avoir gardé les bons souvenirs d’antan de notre ALM.
Un changement de mentalité chez les nouvelles générations ?
J’avais fait un rêve…
En juin 2000, alors au sein de l’élite, nous avions également débuté la saison par une défaite à domicile. Qui plus est, face au Havre. Très mauvais présage déjà à l’époque.
À l’issue de cette sixième et dernière saison en Pro A, j’avais fait un rêve : retrouver la Pro A au plus vite. Voir jouer l’ALM Évreux Basket dans une nouvelle salle et assister à un match de Coupe d’Europe ! À l’époque, il me semblait avoir le temps de vivre tout cela. J’étais loin de penser que ce rêve était à ce point irréalisable, tout du moins à Évreux…
Serions-nous devenus finalement et irrémédiablement de pathétiques losers (perdants) ?