Pas de cadeaux pour les patrons
Chaque semaine, La Dépêche de Louviers revient sur les sujets qui faisaient l’actualité il y a 10 ans. Retour cette semaine sur l’actualité du 7 mars 2014
Deux maires communistes contre le financement public des clubs d’entreprises
A l’approche des élections municipales, la dernière séance du conseil communautaire était agité par des débats le jeudi 27 février. Yves Lannic et Gaëtan Levitre, maires communistes, réagissaient vivement à trois délibérations rapportées par le vice-président Bernard Leroy. Celui-ci proposait la signature de conventions entre la communauté d’agglomération SeineEure et trois associations entrepreneuriales : 5 000 euros pour la Technopole Chimie Santé, 2 000 euros pour Les Entrepreneurs Seine-Eure et 18 000 euros pour le Réseau Entreprendre Normandie Seine-Eure. Yves Lannic contestait des « cadeaux au patronat » : « Est-ce bien raisonnable en période de disette budgétaire ? Pourquoi ne pas aider aussi des organisations ouvrières ? ». Franck Martin, président de la CASE, tentait de modérer leur passe d’arme : « La CASE ne subventionne pas les patrons. Il s’agit d’associations à but non-lucratif qui peuvent revitaliser l’activité économique ».
Le « coming out » timide des 33 lovériens prêts à défendre le Front National
La préfecture de l’Eure avait validé la liste complète de Ludovic Larue pour les prochaines élections municipales de Louviers. Contrairement à son collègue de Bernay contraint d’abandonner faute de candidats, il était parvenu à rassembler les 33 noms nécessaires pour présenter une candidature. Cependant, sa liste demeurait encore secrète, et Ludovic Larue ne semblait pas pressé de la rendre publique. Il y a 10 ans, l’étiquette Front National dans une petite ville de province était encore un signal difficile à afficher de manière décomplexée et les commerçants sympathisants craignaient de perdre leur clientèle en se positionnant ouvertement du côté de Marine Le Pen. Ludovic Larue semblait de son côté plus animé par les sujets de politique nationale que locale. Ses tribunes libres abordaient beaucoup les enjeux nationaux et assez peu ses ambitions concrètes pour Louviers. La représentation locale du Front National préférait encore l’ombre à la lumière.
Un député héraut du grand âge passait par Val-de-Reuil
Jérôme Guedj, député de l’Essonne de 42 ans alors en croisade pour le bien-être des personnes âgées, était de passage à Val-de- Reuil, la plus jeune commune de l’Eure. Dans le livre qu’il venait de publier, il préconisait une prise en charge gouvernementale de la bientraitance envers les seniors. En attendant la discussion de sa proposition de loi à l’Assemblée Nationale, il faisait la tournée de diverses maisons de retraite originales, comme à Val-de-Reuil, où il visitait la résidence « Espages », un FJT transformé en résidence intergénérationnelle ou cohabitent avec bonheur personnes âgées et jeunes précaires. Jérôme
Guedj, qui était aussi président du Conseil général de l’Essonne, soulignait l’importance d’adapter la société au vieillissement et voulait alors une loi d’orientation « grand âge », laquelle, 10 ans plus tard, est toujours une arlésienne. En attendant cette loi, il se félicitait d’une récente revalorisation de l’APA, allocation d’aide personnalisée à l’autonomie, et soulignait l’importance de progresser dans la prise en charge des aînés.