Des aides pour rénover les commerces
Entretien avec Bernard Leroy, président de l’Agglomération SeineEure, sur le rôle de la collectivité dans le secteur commercial.
➜ L’Agglomération SeineEure a la compétence attractivité commerciale, quelles sont ses actions ?
Cette compétence est partagée avec les communes. L’Agglomération intervient sur la modernisation des commerces (travaux d’accessibilité, de transition écologique…). Depuis juin dernier, l’Agglomération peut venir en aide jusqu’à 12 000 € pour réaliser des travaux. Elle soutient également les unions commerciales en les aidant au fonctionnement pour créer des événements, des animations. L’Agglomération est aussi en train de mettre en place un observatoire des locaux commerciaux et des locaux pour les artisans.
➜ En quoi consiste cet observatoire ?
Cet observatoire aura pour mission de recenser les locaux libres et les locaux occupés et de mettre en relation les demandeurs et les propriétaires afin que les commerçants trouvent le local dont ils ont besoin. Cet observatoire devrait être opérationnel en juin prochain. L’objectif est d’attirer les gens qui ont quelque chose d’original à proposer et des repreneurs.
➜ Y a-t-il des manques en termes d’offre commerciale sur l’agglomération ?
L’offre sur les moyennes surfaces est à améliorer. Il y a un grand projet sur l’îlot 14 à Val-de-Reuil (projet d’implantation d’un centre commercial, avenue des Falaises, ndlr). Sur les grandes surfaces, on a ce qu’il faut. Quant aux petites surfaces, l’offre en commerces de bouche est satisfaisante, mais les modes et les habitudes changent, il faut trouver de nouvelles activités. L’essor des boutiques éphémères est intéressant et peu engageant : soit ça fonctionne, soit ça ne fonctionne pas. L’offre de soin pour animaux est à améliorer. Nous voulons également développer l’offre pour les artisans d’art.
➜ Les communes rurales ont-elles une offre commerciale suffisante ?
Il y a des bourgs à exploiter comme à Poses, par exemple, où le tourisme se développe avec la base de loisirs. L’offre doit se développer sur certaines communes lorsqu’elles sont des lieux de passage. Soit il y a un marché, soit il n’y en a pas.