53 cambriolages en 4 mois !
Le gang des voleurs albanais avait écumé la Manche et le Calvados
Rennes. La circonstance aggravante d’association de malfaiteurs a été retenue par la JIRS, ce jeudi 9 juin 2016, qui n’a pas cru que ses hommes originaires de la même ville albanaise et se retrouvant dans les mêmes hôtels normands ne pouvaient pas se connaître.
Leur mode opératoire était presque toujours le même : plusieurs d’entre eux se rendaient dans des résidences isolées pour y dérober argent et bijoux, en fin d’après-midi, quand les maisons étaient vides. Fracturant une fenêtre ou forçant les portes avec un tournevis ou un pied-de-biche, ils pouvaient vider deux ou trois maisons dans la même journée.
Dans la Manche, seize faits avaient été recensés par les enquêteurs, dans dix communes : Ravenoville, Montebourg, SainteMarie-du-Mont, Saint-Brice, Saint- Martin- des- Champs, Tirepied, Saint- Pierre l’Eglise, Valognes, Disgoville et Martinvast. Des cambriolages avaient également eu lieu à La Richardais (Ille-et-Vilaine) et dans quatre communes du Puy-de-Dôme : Saint-GermainLembron, Issoire, Parentignat et Brassac-les-Mines.
Dans le Calvados, le «gang» avait ainsi sévi à trente-deux reprises, dans dix-huit communes différentes : Soulangy, Saint-Aignan-de-Cramesnil, Cauvicourt, Soumont-Saint- Quentin, Etreham, Le Breuil-en-Bessin, Crouay, Bayeux, Cesny-Bois-Albout, VillersBocage, Esson, Thury-Harcourt, Moult, Ellon, Tilly-sur- Seulles, Barbery et Garcelles-Secqueville.
Les gendarmes avaient pu mettre en place des surveillances, et c’est principalement grâce à l’étude des appels de téléphones portables qu’ils ont pu retrouver la trace des auteurs présumés des vols. Installés dans des hôtels premier prix, ces Albanais écumaient une zone proche de leur point de chute, par petits groupes de deux ou trois. Si certains des prévenus ont ainsi reconnu sans difficulté leur participation aux faits, d’autres ont rejeté les accusations en bloc.