La chocolaterie Monbana quitte Landivy
L’arrêt total de la production de poudre chocolatée de l’entreprise Monbana cessera totalement ce lundi à Landivy, pour être relancée en septembre en Bretagne.
Cela fait plus de trois ans que le projet de délocaliser l’usine de Landivy est à l’étude. La question était alors de savoir où la transferer.
Si à l’époque, le maire Jean-Pierre Dupuis et Yannick Favennec, député du nord-Mayenne, ont bien tenté de conserver cette unité de production sur site ou tout du moins en Mayenne, les raisons économiques ont eu raison de leur souhait.
En effet, l’entreprise Monbana sollicitait « un coup de pouce » pour se développer en Mayenne car selon son dirigeant Yves Guattari « l’usine sur site était devenue vétuste et enclavée tout du moins loin des grands axes routiers » . Le PDG regrettait alors « qu’il n’y ait pas d’aides spécifiques dans notre département à cet effet » .
Une page qui se tourne
C’est donc une page qui se tourne pour l’entreprise mais aussi pour la commune puisque celle-ci a vu naître la société en 1934.
Le site s’est ensuite tourné vers la fabrication de la poudre chocolatée pour se diversifier dans la diététique. Il représente aujourd’hui 30% du chiffre d’affaires des activités du groupe et emploie 42 salariés.
C’est ce lundi 18 juillet que la production sur le site de Landivy cessera donc totalement pour reprendre le 5 septembre à Saint-Sauveurdes-Landes en Ille-et-Vilaine en Bretagne. Entre temps, la quarantaine de salariés prendra ses marques en août sur le nouveau site.
« Je ne me réjouis pas de ce départ »
Selon Jean-Pierre Dupuis, conseiller général et maire de Landivy, le transfert de l’entreprise vers Saint-Sauveur-des-Landes, ne devrait pas avoir de grosses répercussions économiques pour sa commune.
« Je rappelle que la compétence éco- nomique dépend de la communauté de communes qui s’étend désormais à 20 000 habitants.
Même si je ne me réjouis pas de ce départ, la délocalisation de l’entreprise Monbana ne devrait pas représenter pas un gros manque à gagner pour notre commune » affirme le maire. « C’est la vie des entreprises de se développer et de s’étendre. Nous vivons dans une société libérale par conséquent, je respecte leur choix, même si à mes yeux, les conditions économiques globales de maintien sur le site étaient sensiblement équivalentes ».
Selon Jean-Pierre Dupuis, les banquiers auraient été frileux à soutenir ce nouveau bâtiment industriel sur sa commune. Ce der-
nier ne cache pas sa crainte que malgré tout, « l’investissement soit un peu lourd pour l’entreprise » . « … Mais nous avons d’autres projets »
Forte de ses trois autres grandes entreprises, Socopa Cuir, Gontier et Desvoys, qui est en pleine expansion notamment avec l’extension d’un de ses bâtiments sur 4 000 m2, la commune travaille actuellement sur un projet économique d’atelier relais communal soumis à des subventions de l’Etat. « Nous attendons que tout soit bouclé avant d’en dévoiler les grandes lignes » , préfère ajouter comme par superstition, Jean-Pierre Dupuis.