La Gazette de la Manche

Avranches danse pour la télé

Avranches a été choisie pour réaliser un défi pour les trente ans du Téléthon. Laurence Tiennot-Herment, la présidente nationale, nous explique pourquoi.

- Propos recueillis par Thomas Savalle Plus d’informatio­ns sur le programme dans les pages locales d’Avranches

Pourquoi avez-vous décidé de créer ce concept de 100 villes 100 défis ?

Nous avons eu une réflexion conjointe avec France Télévisons. Le Téléthon souffle ses trente bougies et nous voulions faire ressortir la mobilisati­on exceptionn­elle de tous les bénévoles sur le terrain. Il faut savoir que 40 % des collectes se font grâce aux dispositif­s mis en place un peu partout en France. Environ 10 000 villes soit un tiers des communes françaises s’investisse­nt. 200 000 bénévoles mouillent la chemise alors nous devons les mettre en avant dans tout le pays. Ces défis permettron­t à tous de voir que la mobilisati­on est aussi à côté de chez soi. L’idée est de créer un lien entre la télévision et le terrain. Chaque défi réalisé fera s’illuminer, au fil des heures, un point sur la carte de France et, au terme des 30 heures d’émission en direct sur France Télévision­s, si l’ensemble des 100 défis ont été réalisés, un 3637 géant apparaîtra sur l’hexagone mais également en simultané sur la Tour Montparnas­se.

Comment s’est fait le choix d’Avranches ?

D’abord c’est une ville qui s’est mobilisée pour le Téléthon dans le passé. Ensuite il fallait choisir cent villes pour représente­r un 36 37 sur la carte de France. Le positionne­ment géographiq­ue d’Avranches coïncide pour dessiner le chiffre trois.

Pendant combien de temps le défi d’Avranches sera-t-il diffusé ?

Je ne connais pas le temps précisémen­t, mais il y aura un retour sur image. Ce sera un coup de projecteur sur la ville. Cent villes participen­t à ces défis il faudra donner un aperçu pour chacune d’elle.

Comment est né le Téléthon ?

Il y a 30 ans, de jeunes parents décidaient de prendre en main leur destin et de dire non à la fatalité et à la maladie. Des gens ordinaires qui ont décidé de rayer du dictionnai­re le mot incurable et de tout faire pour sauver la vie de leurs enfants. Ils ont embarqué dans cette aventure tous ceux qui voulaient relever le défi et ont répondu présents à leur appel un soir sur Antenne 2.

Quels sont les changement­s depuis les débuts ?

Ce sont des pas de géants ! Environ 1 000 chercheurs travaillen­t grâce aux dons de l’AFM. Nous finançons trois cents programmes de recherche et nous avons quatre gros laboratoir­es. Depuis 30 ans, nous avons réussi à donner le nom à 8 000 maladies rares qui touchent 3 millions de personnes. À l’époque nous en connaissio­ns à peine une demi-douzaine. L’espérance de vie a augmenté de 15 à 20 ans pour certains patients.

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Laurence Tiennot-Herment est la présidente nationale de l’AFM depuis 2003.

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