Ils sont cadets de sécurité
Des collégiens de Granville sont formés pour devenir assistants de sécurité. Une première régionale !
Mercredi 14 décembre, 23 élèves du collège André Malraux arrivent en car à la caserne des pompiers de Granville. « Suite à un début d’incendie dans notre collège le 4 janvier dernier, nous avons eu ce projet de formation. Nous avons demandé aux élèves de 5e de s’inscrire bénévolement à une formation de Cadet de la sécurité civile en partenariat avec le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours). Nous avons retenu une cinquantaine de candidats répartis dans chaque classe de 5e. Nous allons faire deux sessions avec des groupes de 23, maximum autorisé pour deux intervenants. Ils seront assistants de sécurité (ASSEC) de leur classe, lors d’exercices d’évacuations ou de confinement, pour les premiers secours et aussi en cas d’alertes attentats » explique Philippe Guisembert, principal du collège. « C’est la première convention en Normandie, entre le ministère de l’Intérieur, le SDIS et l’Education nationale. C’est le conseil départemental qui finance ces formations » se réjouit le lieutenant-colonel Didier Lepineau, chef du centre.
Quatre matinées de formation
Olivier Pagnon, pompier volontaire, mais aussi professeur au collège Malraux, les accueille dans la caserne toute neuve. « Cette première matinée, sera suivie de trois autres qui se dérouleront dans les locaux du collège. Deux seront consacrées au secourisme et la dernière à la formation d’assistant de sécurité » explique le pompierprofesseur. Les jeunes volontaires sont sensibilisés à l’éthique et aux valeurs des sapeurs pompiers. Ils découvrent l’organisation du SDIS, de la prise d’appel jusqu’au déclenchement des secours. Puis ils visitent la caserne avec ses bureaux, ses vestiaires, ses véhicules et son terrain de sport. « La formation donne à l’élève un socle de compétences, des valeurs citoyennes et le sens civique. Le projet s’inscrit dans la réforme pédagogique des Collèges, en utilisant des programmes de SVT pour l’étude du corps humain et d’histoire-géographie pour l’étude des risques majeurs, localement et mondialement » souligne Philippe Guisembert. Si Granville n’a pas trop de problèmes pour le recrutement de pompiers bénévoles, ce n’est pas le cas de toutes les casernes de la Manche. Cette formation suscitera sûrement des vocations pour certains de ces jeunes volontaires âgés d’une douzaine d’années, qui pourront rejoindre les 200 000 pompiers volontaires de France, dès leurs 16 ans. « Quand Monsieur Pagnon est venu dans notre collège, présenter la formation, j’ai trouvé que c’était intéressant. J’ai présenté ma candidature, et j’ai été retenu. Je ne pense pas devenir pompier volontaire plus tard, mais c’est utile de connaître les gestes qui sauvent » explique Ulysse, qui a 12 ans.