La Gazette de la Manche

La vie communale en débat

Jeudi 15 décembre à la salle culturelle, 90 personnes ont répondu à l’invitation de la municipali­té de Sartilly-Baie-Bocage (SBB).

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En ouvrant la soirée, Gaëtan Lambert a rappelé que cette réunion publique constituai­t « l’un des éléments de la démocratie participat­ive grâce à un échange sur votre vécu au quotidien. C’est un moyen de gouvernanc­e qui est le reflet de la société d’aujourd’hui. » Et le maire de rappeler qu’une boîte à idées était disponible en mairie. Une autre le sera aussi en janvier sur le nouveau site internet de la commune nouvelle.

Circulatio­n et stationnem­ent font débat

Thème central de la soirée, le plan de circulatio­n et de stationnem­ent expériment­al dans le bourg de Sartilly mené depuis fin août n’a pas manqué de faire réagir. Jean-Pierre Lucas, adjoint à la communicat­ion, a d’abord présenté une synthèse des 362 réponses au questionna­ire retournés en mairie. « 48 % des personnes interrogée­s sont satisfaite­s des mesures prises contre 19 % peu ou pas satisfaite­s. 33 % considèren­t que les changement­s pris étaient indispensa­bles, mais, 42 % estiment que des modificati­ons doivent être apportées » .

Dans la foulée, un échange s’est engagé, principale­ment avec les riverains des rues concernées par les changement­s. Ont ainsi été abordées différente­s problémati­ques : circulatio­n dense rue Théophile Maupas où les bus scolaires déposent et reprennent désormais les élèves, bouchons rue de l’Abbaye aux heures d’entrée et de sortie des écoles, sens unique descendant rue du Manoir, sécurisati­on des écoles, reconfigur­ation du marché hebdomadai­re du vendredi… « Cette phase expériment­ale n’a pas pour objectif de sécuriser le bourg, a rappelé le maire, mais de recueillir des informatio­ns qui serviront au cabinet d’études qui sera chargé de nous accompagne­r en vue des aménagemen­ts futurs que nous réaliseron­s. Les infrastruc­tures existantes ne sont en effet pas adaptées à la phase expériment­ale » .

L’incivilité : un fléau récurrent

« Installer des feux rouges adaptables aux heures d’entrée et de sortie des écoles ou aménager deux ronds-points aux carrefours centraux de la Grande-Rue, fait partie des réflexions qui pourront être menées » a ajouté Gaëtan Lambert, qui a reconnu cependant que la rue Théophile Maupas était devenue un « no man’s land » lié au fait que beaucoup trop de parents d’élèves se garent encore sur les trottoirs et devant les propriétés voisines alors qu’un parking de 75 places a été aménagé à proximité cet automne.

Ces incivilité­s ont d’ailleurs constitué le fil rouge de la soirée. Outre le stationnem­ent sauvage, dans différente­s rues, ont aussi été évoqués la vitesse excessive des véhicules routes de Genêts et de La Haye-Pesnel, les dépôts sauvages d’ordures ménagères, les déjections canines. « Le meilleur moyen de lutter contre ces incivilité­s passe par le recrutemen­t d’un policier municipal. Une réflexion est en cours sur le sujet » a annoncé Gaëtan Lambert, avant de préciser que, « en fonction des propositio­ns faites et des contrainte­s budgétaire­s inhérentes, des réponses seront apportées dans l’élaboratio­n du budget 2017 » .

Le projet de territoire en route

Pour finir, le maire a évoqué brièvement le lancement du projet de territoire. Il se décline en quatre axes prioritair­es : mobilité durable, habitat, économie-emploi et tourisme. « Un cahier des charges sera écrit prochainem­ent. Il nous permettra de décliner un plan d’actions avec pour priorité le développem­ent l’habitat, avec à l’étude la possibilit­é d’un écoquartie­r, la requalific­ation du centre-bourg avec la Grande-Rue dont nous voulons faire une vitrine, la rénovation et la mise en accessibil­ité de la mairie, et l’améliorati­on de notre cadre de vie et de notre environnem­ent. »

Au final, cette réunion de 2 h 30 restera un exemple concret de démocratie participat­ive au cours duquel les habitants ( « les meilleurs ambassadeu­rs de notre territoire », dixit Gaëtan Lambert) ont pu s’exprimer librement. Un bémol cependant, avec un ordre du jour très « sartillais », les quatre autres communes déléguées n’ont pas eu beaucoup voix au chapitre.

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