Davantage de violence et de morts sur les routes
Le préfet de la Manche, Jacques Witkowski, a présenté à la presse le bilan sécuritaire de l’année 2016. Avec des résultats contrastés.
Si, globalement, le nombre de faits de délinquance est « quasi stable » dans le département de la Manche entre 2015 et 2016, comme l’a annoncé le préfet Jacque Witkowski lundi 23 janvier, les atteintes aux personnes sont, elles, en hausse. Elles ne cessent d’augmenter depuis trois ans passant de 1 977 en 2014 à 2 135 en 2015 et à 2 379 en 2016.
« États d’ébriété fréquents »
« Est-ce dû à l’augmentation des plaintes ? Difficile d’y répondre » , a soulevé le représentant de l’État, lors du bilan sécuritaire de l’année 2016. « Les atteintes volontaires à l’intégrité physique prennent une part importante dans les faits de délinquance. Ceci étant un phénomène urbain » , a-t-il indiqué constatant « des états d’ébriété de plus en plus fréquents. Nous allons prendre un certain nombre d’initiatives pour réduire cette courbe en travaillant sur l’alcoolisation abusive. »
Aspect positif : « La Manche est l’avant- dernier département en nombre d’actes de délinquance, devant la Cantal » . Les atteintes aux personnes sont presque deux fois moins élevées dans la Manche par rapport à la moyenne nationale.
Le préfet a également félicité les forces de l’ordre pour leur travail sur ces actes de délinquance, avec un taux de défèrements en hausse de 38 %.
Cambriolages en hausse
Le nombre de cambriolages, à 1 278, est en augmentation de 5 %. « Nous constatons beaucoup de cambriolages dans des lieux annexes de logements, notamment des abris de jardins » , a précisé le préfet. Le nombre de véhicules volés est lui en baisse, passant de 1 558 à 1 400. « Dans la Manche, vous avez quatre fois moins de chance d’être concerné par une atteinte à votre véhicule par rapport au reste de la France et deux fois moins de chance de vous faire cambrioler » , a poursuivi Jacques Witkowski, comparant les statistiques locales aux nationales.
Routes : plus de morts
C’est un gros point noir de ce bilan 2016. Le nombre de tués sur les routes est en forte augmentation, passant de 29 à 36 personnes décédées suite à un accident. Les piétons sont particulièrement touchés avec plusieurs accidents mortels en bord de route. La politique de prévention devrait s’accentuer auprès des seniors : « Des fautes de priorités sont observées chez les seniors et les conséquences d’un accident sont souvent plus graves chez les personnes âgées. » L’alcool au volant, la vitesse et les stupéfiants sont également les priorités de l’année 2017. Aspect positif de ce début d’année : aucune personne n’a perdu la vie sur les routes de la Manche dans la première quinzaine de janvier.
Tempête : les pompiers sollicités
De leur côté, les pompiers du département, représentés par le colonel Franck Davignon, constatent une forte baisse de leurs interventions pour secours à la personne. « Nous mettons à profit notre partenariat avec les secours sanitaires » . En ce début 2017, les pompiers ont été très sollicités lors de la tempête, avec 350 interventions.
Avranches. L’agression a eu lieu dimanche 22 janvier au matin, peu après 7 h, dans un immeuble de la rue Baron-d’Orsenne.
Seule personne agressée dans l’immeuble, la nonagénaire a été retrouvée par des voisins devant la porte de son appartement. Elle a ensuite été transportée par les pompiers à l’hôpital d’Avranches. Le pronostic vital de la personne âgée, sérieusement touchée, n’était pas engagé.
D’après les premiers témoignages de la victime, un seul agresseur serait impliqué dans les faits.
Depuis dimanche, la brigade d’identification criminelle et la brigade de recherche ont notamment pris le dossier en main. Les enquêteurs ont mené plusieurs auditions mais aucune personne n’était encore arrêtée, mardi 24 janvier. D’autres témoignages devraient suivre.
L’état de santé de la personne âgée s’est quant à lui amélioré depuis dimanche. Les faits reprochés à la personne actuellement recherchée, à savoir « violence sur personne vulnérable avec incapacité supérieure à huit jours » et « violation de domicile » , pourraient lui valoir jusqu’à sept ans d’emprisonnement.