La famille rassemblée, mais l’incertitude persiste
Gildas Richard n’en finit plus de se battre pour rassembler sa famille autour de lui. Pour rappel, sa mère avait entamé une grève de la faim en octobre dernier dans le but de voir ses deux petits-enfants vivre en France.
Canton de Pleine-Fougères. Après deux mois de grève de la faim, Ewen et Nolwenn ont finalement obtenu leur passeport français. Sa fiancée et la mère des enfants, qu’il avait rencontré au cours d’une mission au Tchad, a finalement réussi à rejoindre sa famille le 25 janvier dernier après s’être battu pour obtenir un visa court séjour.
Mais c’est un titre de séjour qu’elle souhaitait obtenir. « Nous n’avons pas réussi à obtenir un visa pour regroupement fami
lial » , se désolé Gildas Richard, qui s’avoue tout de même heureux et soulagé de pouvoir être entouré des siens, dans sa commune de Saint-Georges-de-Gréhaigne.
Mais Gildas Richard vit dans
l’inquiétude : « Avec ma fiancée, nous allons nous marier le 11 mars mais on m’a prévenu que le mariage ne suffisait pas pour obtenir la nationalité. Elle pourrait se retrouver en situation d’illégalité en avril, à la fin de validité de son visa. On appréhende… Je trouve aberrant que l’administration française ne considère pas à ce point ses concitoyens. On nous parle de
sans-papiers, mais c’est l’administration qui les fabrique ! »
Pour obtenir un titre de séjour, qui permettrait à sa compagne Gisèle-Laure de pouvoir renouve
ler sa présence sur le territoire, « il y a six mois d’attente… Et je ne sais pas comment faire pour renouveler le visa qui permettrait d’attendre jusqu’à ce rendez-vous. » Alors, Gildas Richard et sa
future épouse écrivent au préfet, aux ministres, au député… Et affrontent la tempête qu’ils vivent
en positivant : « Je peux tenir les miens dans mes bras. Ma fille a fait son premier anniversaire en France, à 7 ans. Nous sommes côte à côte pour continuer le combat. » Et ne souhaite qu’une
chose : « L’apaisement et vivre dans la légalité. »
« On veut l’apaisement »