Des jeunes vont défendre les droits de l’homme
Des jeunes du lycée Littré se préparent pour le concours des plaidoiries du Mémorial de Caen qui se déroulera le 4 mai.
Sur le modèle des plaidoiries du Mémorial de Caen, les élèves du Lycée Littré préparent des textes sur un sujet de leur choix, en rapport avec un des articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le travail de préparation se déroule sur plusieurs semaines sous la conduite des enseignants. Les plaidoiries auront lieu jeudi 4 mai. Tristan, élève de 1er, décrit une situation dramatique. « Djamila, âgée de 20 ans, a été vendue, violée, puis revendue… » Le jeune homme relate le calvaire enduré par une jeune femme, une yézidie, minorité syrienne, persécutée par les intégristes de Daesh. Puis, Noémie et Pauline prennent la parole. Elles défendent, à deux, un chiite d’Arabie Saoudite, Ali Mohamed Al Nimr, emprisonné pour avoir participé à une manifestation. Il risque la mort. Leur approche est différente de celle de Thomas. Lors de l’audition, elles se répondent, selon une mise en scène soigneusement réglée. Voici le début de leur intervention. Les répliques s’enchaînent, donnent du relief au texte. Au- delà des faits, les orateurs jouent sur l’émotionnel de l’auditoire. Thomas s’en explique. « Il s’agit de provoquer une réaction de pitié, de colère. Elle motive la personne qui nous écoute et l’incite à chercher des solutions pour mettre fin à la souffrance des victimes. »
Chaque plaidoirie dure, au plus, 7 minutes
« Ce sont des jeunes de notre âge ! Nous découvrons comment certains pays traitent leur population. Ils ne respectent pas les Droits de l’homme, pratiquent la peine de mort qui n’existe plus chez nous » répondent les jeunes filles. Cette prise de conscience, pas évidente pour des générations peu politisées, est l’oeuvre de la section locale de la ligue des Droits de L’homme et des professeurs du lycée.
Les plaidoiries ouvertes à tous
Frédéric Fremy, professeur d’histoire-géographie, apprécie que ses élèves sortent des sentiers battus. Les cours d’EMC (Education Morale et Civique) se prêtent bien au projet. Les élèves vont chercher l’information auprès de leurs enseignants, d’Internet et du Centre de Documentation du lycée piloté par Jean-Pierre Poirier, chargé de l’organisation générale du projet. Le jury présidé par un délégué régional de la Ligue des Droits de l’homme est composé d’un délégué de la section local de cette même ligue, du proviseur Sébastien Gallois, de lycéens, d’un professeur, de personnalités locales, de professionnels de la justice (juge, avocat). Plusieurs prix récompenseront les meilleures plaidoiries. Les meilleurs orateurs peuvent espérer participer à la finale régionale.