Le maire interpelle Emmanuel Macron
Après avoir alerté le préfet sur le mauvais fonctionnement de la Maison des services au public, le maire écrit au candidat à la présidence de la République.
En octobre 2005, la Maison des services au public était inaugurée. Il y a cinq mois, Louis Thébault, le maire de PleineFougères alertait le préfet du mauvais fonctionnement et de l’inexistence de services des différents partenaires de la MSAP.
Mercredi dernier, il a envoyé un nouveau courrier au préfet mais aussi aux dirigeants de la poste, au sous-préfet, député, sénateur, président du conseil départemental ainsi qu’une lettre ouverte au candidat Emmanuel Macron.
« Une coquille vide »
L’absence de permanences des services des impôts à la MSAP a mis en colère le maire. Des permanences sont pro- posées pour les habitants du secteur de l’ancien canton de Pleine-Fougères une demi-journée à Dol-de-Bretagne et sur une journée à Combourg soient respectivement 18 km et 28 km de distance. « La MSAP est une coquille vide. Aujourd’hui, même les services de l’Etat ne l’utilisent pas. Pire, ils s’éloignent » . Très remonté contre les services de l’Etat, Louis Thébault ajoute. « Que l’on ne vienne pas me dire que l’on rapproche les services de l’Etat des concitoyens, c’est faux ! Je ne crois plus aujourd’hui à ces promesses de l’Etat alors que je croyais au départ que la MSAP était un excellent moyen d’avoir accès aux services publics en milieu rural. J’arrive même à me demander si cette désertification n’est pas une réelle volonté. Aujourd’hui, j’attends la preuve que les discours soient en adéquation avec la réalité. Nous nous sommes battus pour avoir la MSAP mais on nous a vendu du vent » . Et l’élu d’ajouter. « Je comprends la réaction des concitoyens qui se traduit dans les urnes même si je ne peux m’y résoudre » .
Louis Thébault va même jusqu’à écrire une lettre ouverte à Emmanuel Macron et l’invite à s’interroger sur les problématiques rencontrées en milieu rural et à une réunion de travail en présence d’élus locaux, de représentants associatifs, du monde économique et social « afin d’appréhender ensemble nos besoins et nos attentes pour répondre aux interrogations de nos populations qui se sentent de plus en plus marginalisées dans un espace désertifié des services régaliens de l’Etat » .