Après l’accord avec le FN, Olivier Pjanic se retire de la course
Le maire de Notre-Dame-de-Livoye était investi par le parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France. Il exprime un désaccord avec son ex-chef de file.
Il a attendu la fin de la présidentielle pour s’exprimer. Olivier Pjanic, qui était secrétaire départementale de Debout la France depuis plus de cinq ans, jette l’éponge pour les prochaines législatives dans la 2e circonscription. « J’ai laissé la campagne se faire car je ne voulais pas intervenir dans le choix des électeurs, qui sont assez grands pour voter. »
En plus de laisser de côté ses ambitions pour l’assemblée, Olivier Pjanic se met également « en retrait » de son parti. « Je suis en désaccord avec le choix d’alliance de Nicolas Dupont-Aignan avec le Front national et je ne peux pas me présenter sous les couleurs de Debout la France. J’aurais souhaité que l’on ne donne pas de consigne de vote entre les deux tours. Nous avons soutenu un slogan depuis plusieurs années : ’’le système n’est pas la solution et le FN est un leurre’’. »
« Pas un mouton »
Il observe tout de même le vote frontiste, d’autant plus pregnant dans les zones très rurales. « Si le FN est un parti anti-démocratique, il faut l’interdire. Je pense plutôt qu’il faut discuter avec les gens qui votent FN. Certains en ont assez de l’arrière-boutique de ce parti et de ses apparatchiks » .
Le maire de Notre-Dame-de-Livoye, village de 150 âmes, dit tout de même « respecter le coup de poker de Nicolas Dupont-Aignan. Mais je ne compte pas suivre bêtement comme un mouton. J’ai réfléchi, cela ne s’est pas fait sur un coup de tête et ça n’a pas été simple. »
Inimaginable pour lui de se présenter « sans étiquette » , l’élu compte tout de même continuer de « faire de la politique au niveau local ». Avec déjà une idée, celle de « créer un cercle de réflexion avec des citoyens de tous horizons qui en ont marre de subir la verticalité. » . Sur l’implication du citoyen, du « peuple » tant évoqué dans cette campagne, Olivier Pjanic n’est pas certain « qu’Emmanuel Macron fera quelque chose » .
« Ras-le-bol »
En terme idéologique, il voit la France se recomposer en deux pôles : non plus droite et gauche mais « libéraux » et « conservateurs » . « Pour ma part, je ne me situe nulle part. Je fais une pause. Je ressens un certain ras-le-bol » .