Créer un ministère de la condition animale
Le Parti citoyen pour les animaux veut une gouvernance pour défendre la condition animale. Jean-François Hème s’y emploie dans cette campagne.
Jean-François Hème, 68 ans, retraité de l’enseignement, portera les couleurs du Parti citoyen pour les animaux aux élections législatives, une des composantes de l’Alliance écologiste indépendante. Un parti qu’il a rejoint, « sans y adhérer » , il y a une quinzaine de jours à la demande de sa présidente Catherine Bompard. « La reconnaissance de la condition animale en France est très en retard par rapport aux autres pays européens » .
Cet enquêteur de la Fondation Brigitte Bardot depuis plusieurs années, spécialiste en maltraitance des chats, veut faire de la condition animale un sujet régalien. « Je suis pour les personnes qui maltraitent les animaux, ce que Simon Wiesenthal étaient pour ceux qui ont persécuté des juifs. Je peux les traquer longtemps après les faits… » . Pour autant, le secrétaire adjoint des Restos du chat se défend « d’avoir les dents qui raclent le plancher » en matière politique. Cet engagement « sera un test baromé- trique pour mesurer l’intérêt des électeurs pour la condition animale » .
Le moteur de sa campagne sera la « littérature électorale : profession de foi et bulletins de vote, déposés dans les boîtes aux lettres par la préfecture. Je n’ai pas d’équipe de campagne, pas de colleur d’affiches… » Pour l’heure, il se débat pour que les quelque 211 000 bulletins de vote « qui représentent tout de même 23 m de haut » , sur lesquels son nom a été imprimé sans accent grave soient utilisés quand même, pour ne pas être gaspillés.
Sa suppléante est Ludivine Baguet, vétérinaire dans l’Oise.