Le financement de la sécurité au Mont fait débat
Une délibération sur la sécurité a semé la discorde au sein même de la majorité.
Les menaces d’attentats imposent de renforcer la sécurité au Mont-Saint-Michel. Tous les élus d’Avranches le souhaitent. La question de savoir qui financera les infrastructures a été l’une des interrogations, lors du dernier conseil municipal du 24 mai. Adoptée en conseil communautaire, la délibération avait fait débat. Les communes de Marcey-les-Grèves et de Ponts-sous-Avranches ont rejeté cette délibération qui doit être actée par l’ensemble des communes de l’agglo.
Une enveloppe de 2 millions €
La demande de l’État est fort sur un site à risque pour trois raisons. Le Mont- Saint- Michel s’associe à la religion chrétienne, le nombre de visiteurs important et c’est un symbole de l’occident connu partout dans le monde. Alain Morazin se dit favorable à ce renforcement. Il souhaiterait savoir comment le dispositif fonctionnera et qui le gérera. Il est prévu de mettre en place un filtrage par barrières et par obstacles escamotables. Un système de vidéo sera aussi installé. L’État a prévu une enveloppe « de 2 millions € pour réaliser les travaux » , indique David Nicolas, mais le dispositif complet et son fonctionnement restent encore à définir.
« Je m’engage solennellement à ce que le futur EPIC (Établissement public à caractère industriel et commercial porte le projet » , assure David Nicolas, maire et président de l’agglo. Le conseiller municipal, Nicolas Ferreira ne partage pas l’avis du maire. « J’émets des réserves » Pour lui l’État aide à l’investissement, mais pas au fonctionnement comme dans d’autres villes. Le candidat aux élections législatives ne veut pas sauter sur la carotte financière. « Je regrette le désengagement de l’État dans ses fonctions qui lui incombent » , a expliqué Nicolas Ferreira qui s’est abstenu.
La délibération a été votée (6 contre et 5 abstentions).