La Gazette de la Manche

« J’ai testé le parcours »

Samedi 27 mai se déroulait le premier semi-marathon d’Avranches. Nous avons testé les 21 km.

- T.S

Le semi-marathon d’Avranches Mont-Saint-Michel demande du temps. Avant le grand départ, il a fallu récupérer le dossard au village du Mont-Saint-Michel la veille. Certains coureurs grognent de devoir payer le parking juste pour courir. L’impression de devoir toucher payer ressort dans les différents échanges avec les sportifs. La vache à lait prend tout son sens dans le pays du fromage !

Levé à 6 h 30

Passons, les bénévoles des courses redonnent vite le sourire en remettant la fameuse enveloppe. Un dossard se cache à l’intérieur avec un numéro qui identifie chaque coureur. La nuit passe à une vitesse. C’est le grand jour. On doit se lever à 6 h 30 un samedi pour un départ à 10 h. Il faut penser, en effet, à manger tôt pour éviter les problèmes gastriques pendant la course.

Un départ rapide

Les coureurs arrivent devant la place Carnot une heure avant le départ pour trottiner et s’échauffer. Avant de partir, les organisate­urs prennent une petite photo des coureurs sur la ligne. Puis ça part vite vers la rue du Gué de l’Épine, les premiers ont déjà de l’avance. Ils ne courent pas, mais semblent voler. Les sensations deviennent agréables après 20 minutes de course. Chacune des foulées est rythmée. La légèreté définit ces premiers kilomètres.

La chaleur et le vent

La réalité revient vite au galop. La chaleur monte et la transpirat­ion coule à flots. Les trois litres d’eau bus la veille s’évaporent de la peau. Le premier ravitaille­ment au 5 km s’apprécie même si on boit en courant. Le vent de face gêne de plus en plus. Il devient urgent de trouver un géant pour se protéger des rafales. Une petite accélérati­on me place juste der- rière un coureur qui me cache. L’objectif consiste désormais à le suivre. Il donne l’allure et déjà 12 km de parcourus. Il ne reste même pas la moitié. Alors, on passe à la vitesse supérieure et on double.

Le mur des derniers kilomètres

Une grosse baisse de régime me foudroie. Je n’avance plus. La douleur dans les cuisses s’évacue par l’envie de déguster une bonne galette saucisse au marché d’Avranches ! Le dernier kilomètre s’affiche sur la montre et je regarde chaque seconde les derniers mètres qui restent à cou- rir. Le sourire me gagne en apercevant la ligne. C’est fait 1 h 31 pour boucler ce semi-marathon. D’ailleurs, les premières questions posées sont toujours sur le chrono. Le soir, un repos s’impose. En surfant sur Facebook, une photo des pieds d’un copain apparaît à l’écran. Romain a couru avec une souffrance extrême. Ses orteils sont déformées. Sa petite amie a perdu son papa tout récemment et il a voulu lui rendre un hommage en terminant malgré la douleur. C’est lui le champion !

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