La Gazette de la Manche

10 000 € pour équiper la police municipale de tasers

Nous l’évoquions déjà la semaine passée. Deux tasers équipent depuis quelques jours les deux policiers municipaux de Saint-Hilaire. Les détails.

- Florian Hervieux

Ils sont jaunes et se distinguen­t à peine, en haut de l’étui qui ne quitte plus les deux policiers municipaux de Saint-Hilaire. Les deux tasers ont été de sortie pour la première fois dimanche 10 septembre, lors de la braderie de Virey. Mais le sujet n’est pas neuf puisque c’est le brigadier-chef Philippe Scripk qui a formulé le souhait d’un tel équipement, l’année dernière.

Le temps des formalités administra­tives et des formations passés, les voilà arrivés. « Je souhaitais avoir une protection dans le cadre de nos missions. Nous sommes sur la voie publique et pouvons être exposés à des situations particuliè­res qui peuvent mettre en danger notre intégrité physique » , indique Philippe Scripk. C’est en cas de légitime défense que les deux policiers municipaux pourront utiliser cet équipement. « L’uniforme est de moins en moins respecté. lorsqu’un individu devient subitement violent, c’est un moyen de le neutralise­r en n’atteignant pas la vie de l’intéressé ou en ne le

blessant pas » , ajoute Francis Langlois, adjoint à la sécurité publique. Les deux policiers conservent leurs deux autres équipement­s de pro- tection : la bombe lacrymogèn­e et le tonfa, matraque nouvelle gé

nération. « Dans le cadre d’une légitime défense, la riposte doit être proportion­nelle à l’attaque et la réponse va crescendo. Le taser est utilisé en dernier ressort » . Du côté des agents, les cas d’utilisatio­n sont probables. « Nous avons déjà eu le cas où un taser aurait pu être utilisé, l’an passé. C’était une situation violente où nous avons été obligés de mettre l’individu au sol », indique Philippe Scripk.

Les deux policiers municipaux ont suivi une formation de six jours avant de pouvoir être armés de ce pistolet électrique : une formation d’environnem­ent juridique de trois jours et une partie pratique en trois autres jours. Ils devront également pratiquer un tir d’entraîneme­nt au taser deux fois par an. Les formations préalables auront coûté à la municipali­té 1 400 € par agent et les deux pistolets électrique­s 7 200 €.

En cas de légitime défense

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Patrick Navet, au premier plan, et Philippe Scripk, le responsabl­e du service, sont désormais équipés d’un taser, aussi appelé pistolet à impulsion électrique.

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