« On n’imagine pas la diversité du travail à accomplir »
Avec le thème, jeunesse et patrimoine, la 34e édition des journées européennes du patrimoine organisée a attiré de très nombreux visiteurs.
Résolument tournées vers le jeune public et sa sensibilisation au patrimoine, à l’histoire de la Nation et à l’histoire de l’art, ces journées ont permis aux petites mains de découvrir ou de s’initier à différents métiers ayant trait au patrimoine et pourtant méconnu du grand public.
Devenir bibliothécaire
Un bibliothécaire est d’abord un conservateur de livres. Régulièrement, les 15 500 ouvrages de la bibliothèque font l’objet d’un dépoussiérage avec un aspirateur à filtre absolu. Utilisé dans les musées et les bibliothèques, l’appareil ne rejette pas la poussière. Au cours de l’atelier dirigé par Cerise Fédini, agent de bibliothèque, Léonard et Titouan ont appris l’art et la manière d’un bon dépoussiérage mais aussi les autres fonctions d’un bibliothécaire : répertorier, classer, ranger, conserver et protéger au mieux les ouvrages.
Devenir conservateur de musée
« Quand on visite un musée, on n’imagine pas la diversité du travail à accomplir. Ces métiers sont peu connus, mais il y a pourtant de plus en plus de formations proposées » a expliqué Chloé Gusmini, chargée de collection au musée. Autour de son atelier, de nombreux curieux sont donc venus découvrir un métier aux multiples facettes : identification d’une oeuvre, inventaire, classement, rangement, reconditionnement d’objet et recolement, terme qui désigne la vérification des collections. Le musée prête aussi beaucoup d’objets aux autres musées. L’opération nécessite alors un constat d’état, l’emballage, le transfert et les procédures administratives. « Le musée étant ouvert de juin à septembre, le reste de l’année nous effectuons tout un travail que le public ne voit pas » .
Des archives de 1835
Agnès Roux-Kiener, nouvelle présidente élue en avril, a reçu de nombreux visiteurs venus décou- vrir le local, partagé avec 2 autres associations : Les amis du Mont Saint-Michel et Les amis du musée d’Avranches. À l’intérieur, le grand public peut découvrir de nombreux documents, livres et journaux d’archives détenus depuis 1835, date de la création de la société. « Mais beaucoup d’archives ont brûlé lors d’un incendie survenu en 1898 et lors des bombardements de 1944 » explique Benoit Roux, vice-président des amis du Mont Saint-Michel. Le week-end a aussi été l’occasion de présenter la société archéologique et aussi les activités qu’elle propose, à savoir une balade mensuelle à travers le patrimoine du Sud-Manche, des conférences et trois journées à thème par an, l’une à Mortain, la seconde à Granville et la dernière à Avranches.