La mort des barrages est signée
L’arasement des barrages de La Roche-qui-Boit et de Vezins a été annoncé ce mardi 14 novembre, par Nicolas Hulot, ministre de Transition écologique et solidaire.
La nouvelle est tombée ce mardi 14 novembre mettant fin à un suspens de plusieurs années.
« La réhabilitation de la continuité écologique du cours d’eau dans la vallée de la Sélune concrétise l’engagement du ministère pour la reconquête de la biodiversité qui doit à présent être un axe prioritaire de l’action gouvernementale et des politiques territoriales pour résorber les conséquences du changement climatique » ,a déclaré Nicolas Hulot, ce mardi 14 novembre, dans un communiqué.
Les deux barrages hydroélectriques de Vezins et celui de La Roche-Qui-Boit, de 35 et 15 mètres, ont été construits dans la première moitié du XXe siècle.
Déconstruction au printemps 2018
« La remise en état écologique du cours d’eau est la solution qui ouvre le plus de possibilités pour l’avenir de la vallée » , assure le ministre. « D’autant que les ouvrages ne présentent pas de perspective sérieuse de reprise d’activité de production d’électricité dans des conditions économiquement rentables » .
La déconstruction du barrage de Vezins est prévue du printemps 2018 à l’automne 2019. Ces travaux se poursuivront par ceux du barrage de la Roche-Qui-Boit.
EDF poursuivra la gestion des ouvrages pour le compte de l’État afin d’en assurer la sécurité jusqu’à la fin des opérations.
La question des inondations
Le ministère précise que c’est l’Agence de l’eau Seine Norman- die financera l’arasement et la « renaturation » dans le cadre de son programme d’intervention, en concertation avec le Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune.
« Ceci constitue l’opportunité pour les collectivités locales de développer de nouvelles activités économiques et de loisirs autour d’une vallée restaurée » , poursuit le communiqué.
« L’arasement des barrages est sans effet vis-à-vis du risque d’inondation. Une surveillance attentive sera exercée pour assurer la sécurité pendant toute la phase des travaux entre juin 2018 et juin 2019. »
« Cette opération de restauration complète du fleuve côtier sera exceptionnelle et unique en Europe. Ainsi 90 km de cours d’eau seront entièrement ouverts à la reconquête de la biodiversité, notamment grâce au retour naturel d’espèces aquatiques emblématiques comme le saumon de l’Atlantique et l’anguille européenne. Un suivi scientifique des effets écologiques de la renaturation sera assuré. »